Point Perpendicular

Publié: 05/06/2014 dans Australie
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C’est un peu aux italiens rencontrés à Castle Hill (NZ) que l’on doit cette découverte… Ils avaient adorés, et nous aussi !

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« Point Perp´ » se situe au bout d’une péninsule qui plonge à 90° dans la mer de Tasman, non loin de la ville de Nowra (160km au sud de Sydney). La falaise surplombe la mer, un spot idéal en somme pour observer les baleines qui migrent à cette saison vers l’hémisphère nord. Et d’ailleurs, à peine arrivé, on a le plaisir d’en observer non loin de la côte, vraiment impressionnant! Des colonies de dauphins longent aussi le pied de la falaise, il faut dire que les eaux doivent être poissonneuses vu la quantité de petits bateaux de pêche.

Côté grimpe il y a vraiment des longueurs mythiques, tout équipé ou en terrain d’av’. Le rocher – du grès – propose de l’escalade plutôt de face, des longueurs de 25/30m qui finissent parfois par de la belle grimpe en fissure et qui sortent, vous l’aurez compris, à 90° sur une plate-forme d’où domine un magnifique phare de 1899 (quasi l’antiquité par ici). L’endroit est vraiment exceptionnel mais fait malheureusement parti d’une réserve militaire dont l’accès est limité au week-end 😦  On n’y reste donc que du vendredi aprem’ au dimanche soir (16-18 mai), encore un endroit où il faudra revenir!

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Après les plaines agricoles nous faisons route vers le High Country, c’est-à-dire la partie montagneuse au nord du Victoria… En chemin on traverse même une région appelée « Pyrénées » !
Ici aussi ils ont leurs « Alpes », avec quelques mini domaines skiables ça et là, mais surtout de grands espaces vierges à perte de vue, de grosses collines boisées qui ferment l’horizon. De nombreux parcs nationaux se découpent cette région montagneuse à cheval sur les états de Victoria et de New South Wales, nous on s’attarde à celui du Mont Buffalo, paraît-il que y’a du beau caillou là-bas.

Le High Country nous accueille chaleureusement par des couleurs automnales, d’énormes châtaignes et des brasseries artisanales, mais aussi par des températures hivernales! Que ceux qui pensent qu’on va enchaîner deux étés d’affilée soient rassurés (n’est-ce-pas Fred 😉 ): on n’a pas quitté doudoune et bonnet une seule soirée, et il a même gelé une fois sur la tente…

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Le soleil est là pour nous réchauffer et l’on apprécie les paysages du Mt Buffalo. Toutefois, sans topo, on se contente d’une matinée de grimpouille en fissure sur du beau granite à gros grains. Il n’y a pas foule de visiteurs et c’est pas par ici que les grimpeurs courent les rues.

Grampianesque!

Publié: 14/05/2014 dans Australie
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Les Grampians est un fabuleux massif,
Pour y grimper pour sur il faut l’être, massif.

C’est avec plaisir qu’on a changé de style,
La grimpe est raide, très raide, voire même virile.

Le Taïpan Wall était fermé,
On a pu constater qu’au nord tout a cramé.

Sur les sites d’escalade de Victoria Range nous mettons le cap,
Muline, Gallery, Eurêka Wall, Millenium sont tous des sites qui décapent.

Certaines voies sont gravies au forceps faute de gros biceps,
Car au pays des plats, pas besoin d’être adroit.

Même Tiben peut pas mettre de lolotte,
Cette technique-là mon pote c’est vraiment de la camelote!

Adieu friends et câblés, ici les spits y’a qu’à cliper,
Si par le style de grimpe on se croirait parfois en salle,
Loin d’être banal le cadre n’est pas celui d’Espace Vertical,
Et à défaut d’arquer on a bien bouriné.

N’ayez point peur de l’humidité,
Les secteurs sont abrités
Grâce à une inclinaison voisinant les 90 degrés.

Au pied de ces falaises ensorcelées
La gravité est augmentée.
Alors si vous ne voulez pas perdre vos abdos,
Prenez un peu de repos.

Le camp est posé à Buandik Campground,
le spot des grimpeurs underground.

Au chant matinal du kookabbura tu devras t’adapter,
Mais le possum affamé, libre à toi de la chasser.

Si cette histoire te parait obscure
C’est que l’escalade n’est pas pour toi sois-en sûre.
Ou bien si cet article te parait couillon,
La grimpe ne doit pas être ton rayon.
Enfin, si la traduction de ce poème est souhaitée,
Désolé! L’explication en bon français n’en serait que trop compliquée.

Après un petit détour touristique par la Great Ocean Road, nous voilà à Horsham pour récupérer Jess notre copine de Nouvelle Zélande. Horsham est la seul véritable ville proche des deux sites majeurs de grimpe – Grampians et Arapiles – de Victoria, ceux qui vont nous occuper les semaines à venir 😉
Nous arrivons en plein dans les Easter holidays / les vacances de Pâques, il y a donc de fortes chances pour qu’un site comme les Arapiles soit bondé… Après 20 min de voiture, changement d’ambiance par rapport à la Tasmanie: le camping est plein comme un œuf mais on trouve quand même un endroit pour se poser.

La plus grand partie des secteurs sont accessibles à pied du camping, on y trouve tous les niveaux mais ce qui est dingue c’est que même les voies faciles ont une qualité de rocher exceptionnelle (des voies de 3+ avec 4 étoiles!!).
Les Arapiles offrent assez peu de voies sportives. La plupart sont entièrement à protéger soit-même, ou parfois mixte (quelques spits quand l’on ne peut pas protéger) et faites confiance aux australiens, ils ne mettront jamais de spits si ce n’est pas indispensable… Bref, c’est LA MECQUE du trad’ (c’est comme ça qu’on appelle ici le « terrain d’aventure »).
Toutes les générations de grimpeurs se croisent ici: les familles avec enfants qui font des grandes voies en terrain d’av’ dans du 3, les vétérans des années 70, mais aussi des jeunes qui ont compris que faire du trad’ n’était ni ringard ni élitiste !! Bref, on est loin de l’image qu’on en donne dans l’hexagone 😉

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Le rocher est donc incroyable (de la quartzite) et permet de vraiment progresser dans la pose de protection et particulièrement des câblées qui s’y prêtent à merveille dans ces fissures (ils ont même inventé un câblé un peu spécial pour ici). Nath n’a plus du tout besoin de moi, elle enchaîne avec aisance les longueurs de trad’ dans le 6 ! De notre côté on arrive progressivement à se lâcher sur les friends/câblés pour travailler des voies pas si loin de notre niveau sur spit… Évidemment, pour considérer la voie comme enchaînée, il faut la faire en posant tout le matos !

Après plusieurs jours on quitte la foule des Arapiles pour le parc national des Grampians, et son fameux Taïpan Wall… pas vrai 😦 toute la partie Nord du parc est toujours fermée à cause du gros incendie qui a sévit cet été. On nous a dit que la partie Sud promet elle aussi des murs mythiques. Et parce que l’on a vraiment kiffé grimper aux Arapiles, on y retourne ensuite pour une semaine, mais sans Caro ni Yannick qui est peut-être déjà à Ceüse à l’heure qu’il est! Cette fois-ci c’est retour au calme, les foules australiennes et néo-zélandaises sont au boulot. Et malgré une météo automnale de plus en plus capricieuse on passe du bon temps à grimper, au camping on s’est greffé à un groupe de connaissances de Wanaka. En tout cas, c’est dur de se dire qu’on ne reviendra pas grimper dans un endroit si chouette!!

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Melbourne est la seconde plus grande agglomération d’Australie après Sydney (4 250 000 d’habitants contre 4 667 000 à Sydney), c’est la capitale de l’état de Victoria dont le slogan (repris sur les plaques d’immatriculation des voitures, comme aux États-Unis) est franchement ringard : Victoria, the place to be!
Le temps d’une journée on se ballade, ici aussi il y a un système de vélo en libre service (et le port du casque est obligatoire!). La ville est assez sympa avec beaucoup de bâtiments historiques, les berges d’un gros fleuve qui la traverse sont très animées et les nombreuses grues montrent que la ville est encore en pleine expansion.

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Pour aller jusqu’aux Arapiles on emprunte la route côtière, la Great Ocean Road. La route touristique longe une côte sauvage très découpée, célèbre pour ses spots de surf (à Torquay, berceau de nombreuses marques de surf) et aussi pour ses curiosités géologiques. On se met pas à l’eau mais on sort nos appareils photos…

I dont want to get wet

Publié: 27/04/2014 dans Tasmanie

Mi-avril nous arrivons au terme de notre séjour tasmanien et cette dernière semaine plutôt humide nous a conduit à fuir de site en site…
Malgré cette météo automnale on a quand même pu regrimper deux jours au Ben Lomond 🙂 On adore vraiment cet endroit mais le deuxième jour, l’hostilité des conditions devenant hivernales nous pousse à reprendre la route jusqu’à Craddle Mountain, l’un des parcs nationaux les plus réputés de l’ile.

L’arrivée se fait dans la bruine avec 100% d’humidité mais on garde espoir pour une petite rando le lendemain. Le temps se dégage un peu et les averses cessent enfin, l’occasion pour nous de faire le grand tour du Dove Lake. On croise pas mal de randonneurs, et l’on souhaite aussi du courage à ceux qui commencent l’Overland track, la grande randonnée de 5-6 jours la plus plébiscité de Tasmanie. Les prévisions météo ici sont mauvaises pour les jours suivants, on met donc le cap à l’Est destination Freycinet.

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Entre de courtes averses on apprécie ce retour à la grimpe technico-forçue de Star Factory, mais le lendemain la pluie s’installe durablement sur la péninsule. Après une partie de pêche et un énième pliage des tentes mouillées, on met les voiles au sud, retour sur la Tasman Peninsula. Et oui, « je veux pas être mouillé » / « I don’t want to get wet » !

 

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Ballade et grimpe nous occupent ce dernier week-end, et l’on profite de cette ultime occasion de grimper au Mont Brown. Depuis qu’on a acheté le topo de grimpe de Tasmanie, la quatrième de couverture nous titille… alors ça y est, on y va! Le cadre est effectivement majeur, une belle face de 200m de haut surplombant la mer, la ligne est belle et la grimpe sympa mais le rocher est trompeur: sculpté mais de qualité vraiment douteuse, un peu friable, sableux, poisseux… Bon, c’était un peu de l’enfumerie de classer l’endroit comme « incontournable » mais l’on est content de ce dernier jour de grimpe.

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Pour finir nos cinq semaines au pays du diable de Tasmanie, on ne pouvait pas partir sans voir le fameux marsupial carnivore. C’est au nord d’Hobart que se trouve le refuge pour les animaux sauvages Bonorong: plein de marsupiaux mais aussi des oiseaux y sont recueillis et soignés avant d’être réintroduis dans la nature, d’autres y passeront leurs vieux jours car trop fragiles pour reprendre leur liberté. Un moment bien sympa 😉

Navigation alpine au Cap Raoul

Publié: 15/04/2014 dans Tasmanie
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Pas de journées de repos après le Moai, nous allons le soir même à cap Raoul. La photo du topo de cette traversée d’arête suffit à nous donner envie, pas vous !?!?

La météo annonce une journée clémente, ça tombe bien car le topo annonce quant à lui une grosse bambée d’à peu près 13h…
Le lendemain, réveil au champ du lapin à 5h30 du matin. Après une heure de marche de nuit, nous longeons d’immenses falaises qui plongent dans la mer, c’est magnifique. Environ 2h de marche sont nécessaires pour s’attaquer aux choses sérieuses.

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C’est ici que la course commence : un premier rappel de 20m nous dépose sur un vaste jardin suspendu, une petite sente descend durant 30min jusqu’au pied du Wedding cake (« gâteau de mariage »). Deux superbes longueurs de fissure le gravissent et nous élèvent sur le fil de l’arête. La suite est une course d’arête comme en montagne mais avec l’océan présent tout autour de nous, une ambiance incroyable! Après deux heures à louvoyer sur cette arête, enchaînant rappel et corde tendue, nous arrivons au pied du pilier d’Hercule, le point final et la cerise sur le gâteau avant de faire marche arrière. La voie mythique du pilier se nomme Pole Dancer et la deuxième longueur en 6c+ y est magique (désolé, on vous met des superlatifs à toutes les sauces mais on peut pas faire autrement)! Grosse ambiance sur le fil du pilier, avec brise marine et vagues qui claquent en-dessous, excellent !

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Le retour se passe sans encombre. Sur cette pointe réputée sauvage où il n’est pas rare de voir personne, on réussit quand même à croisée sur l’arête deux autres cordées de français !! Et pour Miré la machine de grimpe, le passage difficile c’était plutôt dans la remontée du rappel de 20m (à jumarder) où il a fait parler sa légendaire aisance en manip´ de corde (a priori il a des retours à faire à Petzl sur l’usage du reverso 3…), il nous a bien fait rire 🙂

Les autres français à leur tour à l'assaut du pilier dans Pole Dancer

Les autres français à leur tour à l’assaut du pilier dans Pole Dancer

Le Moai, un totem de plus

Publié: 15/04/2014 dans Tasmanie
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On poursuit notre semaine dans la Tasman Peninsula avec un autre pillier à grimper en bord de mer. Le Moai est le petit frère du Totem Pole (25m de haut)!
L’accès au pied de cet autre « sea stack » comme disent les English spokers, est facile et les voies d’une longueur y sont plus abordables. C’était une bonne petite journée tranquille après celle du Totem, et le cadre est toujours aussi class’.

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Nous sommes venus, nous avons vu, nous avons vaincu !

imageLa première tentative aura été la bonne pour grimper le fameux Totem Pole. Ce monolithe de dolerite se situe sur la Tasman Peninsula à 1h30 de route d’Hobart. Si vous n’en avez jamais entendu parlé, le Totem jouît d’une réputation flatteuse dans le petit monde de l’escalade. Sa situation (à l’autre bout du monde nous concernant) y est certainement pour quelque chose.

Voilà les caractéristiques de ce mythe de seulement 70m de haut. Après une panoramique marche d’approche de 1h45 menant au Cap Hauy, on aperçoit enfin en contrebas le monolithe. Les choses sérieuses commencent ici : le but étant de descendre en rappel (60m) jusqu’au pied de la falaise, puis de penduler pour atteindre un vieux spit isolé à 2 m au-dessus de l’eau. La première difficulté que l’on ne peut pas gérer, ce sont les vagues! Une mer trop agitée rend l’accès impossible, et un vent du nord-ouest est grandement préférable si vous ne voulez pas finir comme une moule accrochée à votre spit rouillé. Bon en gros, si y a trop de houle, ça fait pas !!

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L’autre point caractéristique est de garder la corde de rappel clippée au baudrier pour pouvoir revenir sur la terre ferme car une fois au sommet, il faut installer une tyrolienne. Entre ces manips de corde, deux longueurs techniques d’anthologie, la première en 7a+ et la seconde, un 7b de 40m. Les longueurs sont partiellements spitées et les friends sont donc indispensables (surtout des petites tailles).
Ce 1er Avril fut donc une journée parfaite avec un vent venant dans le bon sens et un soleil radieux qui nous ont permis de grimper avec des conditions optimales 🙂

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Sinon, quelques trucs pour moins galérer si jamais vos chaussons viennent fouler la Tasmanie: ne tenter pas de penduler du rappel directement au deux spits qui sont à l’abri des vagues (en gros 5m au-dessus de l’eau)… j’ai essayé car c’est très tentant mais cela semble quasi impossible. La stratégie qui me paraît la plus efficace est de sacrifier le premier grimpeur aux requins 😉 Il descend au pied du Totem, se vache au spit isolé et, s’il se fait tremper le popotin par les vagues -ce qui était mon cas-, il fait penduler le second directement au relais quelques mètres plus haut.

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Que dire de plus, c’est pas facile à grimper, on s’est bien sorti les doigts pour tout enchaîner 🙂 Mais surtout c’est magnifique, l’ambiance y est délirante, en gros on vous le recommande grandement !

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Belle fin de journée pour une équipe de choc

Bare Rock les orteils au soleil

Publié: 05/04/2014 dans Tasmanie
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Le temps n’étant pas au top pour regrimper au Ben Lomond, direction Bare Rock,  à 40 min de voiture. Le style y est complètement différent mais tout aussi classe. Cela se passe sur une vire située au milieu d’une falaise de 200 mètres, ambiance garantie !!


Les voies sont principalement équipées sur un rocher excellent, majeur !! Le seul problème est la chaleur, la falaise est orienté plein nord. Et l’endroit pour squatter est bien sympa, juste au pied de la face dans le « jardin » de l’un des équipeurs. Un bon endroit pour rencontrer des locaux.
Après deux jours à Bare Rock, direction Hobart pour récupérer Miré à l’aéroport et ensuite filer pour notre principal objectif, Le Totem Pole !! 🙂