Archives de la catégorie ‘Nouvelle-Zélande’

Bientôt la fin des vacances…en Nouvelle-Zélande ! Presque 9 mois que nous sommes arrivés au pays des kiwis, c’était sous la pluie, à Auckland. Ce dimanche matin on retrouve donc notre point de départ, et on file direct au fameux car fair d’Ellerslie afin de vendre notre Jeannot, le « pinky van ».
Il n’y a pas foule d’acheteurs et beaucoup d’autres vans en vente (mais le nôtre est sans conteste le mieux de tous!), pour dire vrai, on a pu vanter ses mérites qu’à un seul couple de brésiliens… 4h plus tard à poireauter, plutôt déprimé, les brésiliens reviennent nous voir en nous disant qu’ils sont bien intéressés, seulement, ils ont un rendez-vous en début d’aprem´ pour voir un autre van 😦 Bon, on s’accroche à cet espoir et le temps d’un pique-nique le téléphone sonne, ils nous rappellent! BINGO, Jeannot t’es le plus beau!!
On se retrouve le lendemain matin pour faire les papiers de changement de propriétaire, un virement bancaire et l’affaire est pliée, on a vendu le van rose. On est quand même triste de s’en séparer, on aurait tellement aimé le garder pour nos futures aventures chez les kangourous 😦 Snif! En tout cas on en a tiré un bon prix et les brésiliens sont ravis. Avant qu’ils ne s’en aillent on leur donne quelques tuyaux et bonnes adresses (notamment de wwoofing). Ciao Jeannot!

Notre séjour en Nouvelle-Zélande se termine par une semaine surprenante. Nous sommes en wwoofing dans la banlieue maraîchère d’Auckland, accueilli par une famille chinoise, en parfaite immersion car ils parlent chinois entre eux, mangent chinois et ont des mœurs bien chinoises… Bref, on travaille 5h par jour et la semaine n’est pas de tout repos: durdur de mettre un réveil pour bosser gratos! Sally (la chef d’exploitation) est soucieuse de faire varier les tâches mais c’est globalement toujours répétitif, long et usant pour le dos et les genoux… du vrai travail agricole en somme! Je crois que Fab a tout de même sa préférence pour le désherbage des jeunes plans de carotte – un travail méticuleuse pénible car l’on fait tout à la main, l’exploitation est certifiée en bio.

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Heureusement, Sally est très sympathique, toujours partante pour discuter et échanger des recettes de notre cuisine occidentale. Sa cuisine cantonnaise est vraiment très bonne mais j’avoue que ça me lasse en quelques jours. Ah oui, et j’ai aussi muté en maniement des baguettes (Fab était déjà aguerri) 😉 Notre immersion dans leur univers nous permet de réaliser à quel point la Chine vit dans une galaxie différente de la nôtre, mais surtout à quel point il est possible pour les chinois d’être hermétiques aux influences culturelles et sociales extérieures, même lorsqu’ils ont émigré depuis des années! On ne prolonge pas notre séjour chez Sally même si l’expérience a été enrichissante. On est bien content de s’envoler vers de nouveaux horizons, à nous la Tasmanie!!

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Après 50 km de route sinueuses, passez le village de Coromondel puis le hameau de Colville, continuer sur la route en terre encore 25 km jusqu’à Port Charles… C’est à peu prêt les infos données par Jenny pour les rejoindre dans leur maison de vacances, quasi à la pointe de la péninsule des Coromandels.
Imaginez une immense maison dédiée à la pêche et à la glandouille avec une vue imprenable sur la mer, une grande terrasse avec poêle à bois et barbecue de compétition, une belle plage de sable fin presque privée en contrebas (seuls les locaux s’y retrouvent)…

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Ajoutez là-dessus un concours de pêche et la bonne ambiance toujours au rendez-vous chez les Stockley, des eaux riches en poissons, écrevisses, moules et autres délices de la mer… Bref, on a passé deux journées inoubliables. Je pense même que Nath va se lancer à plein temps dans la pêche au gros!

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Avant de rejoindre Craig et Jenny dans leur maison de vacances au nord de la péninsule, on se fait deux jours de plages et de visites. Au programme, une baignade nocturne dans des sources chaudes sortant du sable à la bien-nommée Hot water beach: c’était vraiment exceptionnel!! Armé de nos pelles et d’un peu de patience (car il faut attendre le début de la marée basse qui était à 23 h ce jour-là) on a creusé un trou dans le sable puis attendu qu’il se remplisse d’eau à 40° 🙂 Et à certains endroits, l’eau est même beaucoup trop chaude pour y tremper le pied! Le spectacle des étoiles, notre grande piscine d’eau bien chaude, la mer pour se rafraîchir à côté… difficile d’imaginer mieux 🙂

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On a fait aussi deux matinées de surf, les spots sont nombreux sur cette côte et en plus l’eau est vraiment bonne!! Notre petite tournée à travers la péninsule nous conduit aussi à des arbres gigantesques (des « kauris »), puis l’on dépose Guigui à Thames afin qu’il prenne un bus pour Auckland… Il n’avait pas l’air d’être pressé d’aller skier de la croutée dans les Alpes 😉

On vous la fait très brièvement car les photos parlent d’elles mêmes…
Entre Taupo et Rotorua s’étire une vaste zone géothermale attirant bon nombre de touristes. Au programme, visite d’un parc avec des lacs acides aux milles couleurs, autres eaux sulfureuses et petit lac de boue bouillonnante, ainsi que des geysers ! Entre autre, on s’est baigné dans une rivière en pleine forêt avec de l’eau à 40°, vraiment mythique!!

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Plus tard dans la journée, petit passage à Rotorua où la culture maori est aussi très présente. La ville sent l’œuf et il n’est pas rare de voir et/ou d’entendre l’eau et le souffre en ébullition sous les pavés, impressionnant. La région centrale de l’île du Nord est classée parmi les zones volcaniques les plus actives au monde, maintenant on sait pourquoi!

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Après notre passage à Wellington puis au Tongariro, nous filons direction notre dernier objectif de grimpe « Whanganui Bay, sur les rives du lac Taupo. Le dernier car, au dire de tous les grimpeurs kiwis que l’on a croisé, c’est le seul site de l’île de nord qui vaut vraiment le coup ! Apparemment le coin est bien reculé, sur des terres maoris et toujours habité à l’année par des maoris.

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Couché de soleil sur le lac Taupo depuis la baie de Whanganui

Après quelques frayeurs sur la route non goudronnée, en sacré mauvais état, menant à la petite baie de Whanganui, on s’installe sur un terrain de camping plus où moins aménagé pour les grimpeurs. Nous sommes seuls, normal car ce n’est pas la bonne saison, il y fait trop chaud. Une rivière coule à quelques mètres du campement, des ombres attirent notre attention. Ce sont des truites, elles sont énormes… au moins 50 cm!
Le lendemain matin, nous tâtons le roché et c’est une très bonne surprise. Un superbe calcaire à trou du type Buoux, oui oui n’ayons pas peur des comparaisons! Dommage, le soleil est de la partie et nous grille littéralement comme des vulgaires cotes d’agneau après seulement trois voies. Tant pis, avec Guigui on se met la mission pour fabriquer une arme redoutable… avec un bâton et un couteau. Bien décidé à bouffer de la truite ce soir 🙂 !!!

Après quelques tentatives pour capturer notre repas (les truites doivent encore en rire), on se demande avec Guigui si aller demander aux Maoris de nous vendre deux ou trois prises ne serait pas plus judicieux. Vue la taille de leurs paniers après deux heures de pêche à la mouche, ils doivent être plus doués que nous dans le domaine!

Bingo, après avoir papoté avec cette famille maori vivant là à l’année, et depuis des générations (ils ne vont presque jamais en ville et vivent essentiellement de la pêche/chasse et d’un peu d’agriculture) nous repartons avec notre truite 🙂 Sur le chemin du retour, on rencontre d’autres maoris en train de fumer des truites au bois de Manuka, une essence d’arbre endémique de NZ. Ils ont le sourire et nous invitent à déguster les poissons en échange de quelques bières, marché conclu ! La soirée s’éternise, les bières et les bouteilles de vin vides ne se comptent plus, une ambiance incroyable, ils n’ont presque rien mais partagent tout. Le poisson est pour ma part, et Guigui ne dira pas le contraire, le meilleur que j’ai jamais mangé ! Ce soir là, le van rose tangua avant que nous nous endormions, repu et heureux de cette belle rencontre.

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Le lendemain matin, il est temps de mettre les voiles vers Taupo, la ville est à l’autre bout du lac. On reste dans l’esprit maori le temps d’aller voir une gravure moderne réalisée par un artiste maori, sur un bout de falaise plongeant dans le lac. Par contre, pour la voir, il faut nager (ou payer la location de kayaks ou faire un tour en bateau): allez, hop, à l’eau! Pas de photo de notre cru du coup, mais vraiment chouette. Voilà quelques images glanées sur le web.

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Cette rando était depuis longtemps à notre programme, alors dès qu’on arrive à National Park (nom donné au bled qui marque l’une des portes d’entrée au Parc National du Tongariro…oui c’est pas très original!), on regarde la météo des jours à venir et l’on réserve dans la foulée 3 places pour bivouaquer le long du parcours.
Le lendemain matin nous voilà parti pour le Tongariro Northern Circuit, l’un des 9 sentiers de Grande Randonnée (Great Walks) de Nouvelle-Zélande. En 10h30 de marche – en comptant les rares pauses – on parcourt un peu plus de 30km sur les 43km que compte le circuit: on bourine un peu car malgré la beauté de cette immensité volcanique, c’est quasi plat et un peu rébarbatif… Et puis l’on tient surtout à avoir le levé de soleil le lendemain sur la partie la plus attractive de la rando, sans se lever (trop) aux aurores 😉

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Le second jour passe vraiment bien, on se lève avant l’aube, on kiffe grave le levé de soleil et toutes les nuances de rouge et d’ocre du ciel et du volcan Ngauruhoe (volcan que l’on aura vu sous tous les angles car le circuit en fait le tour), puis les merveilles s’enchaînent: fumerolles, lacs émeraudes, plaines lunaires et vastes étendues de sable noir, cratère rouge et anciennes coulées de lave… À cette heure-ci on est quasi seul, mais du point culminant de la rando on voit déjà les hordes de marcheurs à l’horizon; ils parcourent le Tongariro Alpine Crossing, l’une des randos à la journée les plus parcourues au monde, et on comprend pourquoi. Nous marchons donc à contre-courant de cette file quasi continue, on se croirait sur le Tour du Mont Blanc. Guigui et Fab sont encore motivés pour aller jusqu’au sommet du volcan, moi je reste en-bas à les attendre car j’ai vraiment d’énormes ampoules aux pieds. Encore quelques heures de marche sous un soleil de plomb et nous rejoignons notre point de départ : sacré bartasse de faire le tour en 2 jours mais on est vraiment ravi, c’était géniallissime 🙂

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En résumé :

Jour 1: départ Mangatepopo 8:20 – arrivée Oturere Hut 18:50 = 10h30 de marche avec les pauses, soit plus de 30 km (détour par Uppercut Tama Lake). Bivouac près de la hut. LONG ET RÉBARBATIF MAIS QUAND MÊME JOLI.

Jour 2: réveil du bivouac 5:00, départ d’Oturere Hut 6:00 – arrivée à notre point de départ 15:00 = 9h de marche en prenant son temps (détour jusqu’au sommet du volcan). VRAIMENT DÉMENT !!

L’office du tourisme de Wellington n’hésite pas à la désigner comme la capitale la plus cool au monde, et c’est vrai que la vie n’a pas l’air bien stressante ici. Quand le soleil est là c’est même vraiment chouette d’y faire un tour et de se poser sur le front de mer, mais parait-il que c’est pas comme ça souvent…


Avec un peu moins de 180 000 habitants, Wellington est la troisième ville la plus peuplée du pays (nettement moins peuplée qu’Auckland et Christchurch), le centre politique (parlement, ministères) ainsi que les grandes institutions culturelles s’y trouvent, dont le musée nationale Te Papa.
Même en y passant qu’une journée, on a eu le temps de visiter le musée Te Papa (super grand, faudrait 2 jours pour tout parcourir et tout lire) et une bonne partie de la ville, avant de reprendre la route vers le Nord.

Le ferry nous attend à Picton dans un peu moins d’une semaine, on décide de terminer notre remontée au Nord (de l’île du Sud) en passant par la West Coast, puis Nelson avant d’atteindre les Malborough Sounds.
Ce coup-ci la West Coast est à la hauteur de sa réputation, il pleut à vache qui pisse! Une fois passé le col d’Arthur’s Pass, la pluie ne nous quitte que par rares intervalles jusqu’à ce qu’on s’éloigne de nouveau vers l’Est. Nous remontons jusqu’à Pancakes Rocks, tentons un bout de ballade le long de la Fox River dans une ambiance tropicale, dormons à Charleston avant de retrouver le soleil sur la route pour Nelson. On ne peut pas dire qu’on ait visité la ville (y-a-t-il des choses à y visiter ?), mais on a trouvé une super brasserie (The Sprig and Fern Tavern) qui honore la réputation de la ville en matière de bière artisanale (grandes cultures de houblons dans cette région), vraiment dément !

La route de Keneru Sound, longue et sinueuse, nous conduit au milieu d’un enchevêtrement de mer et langues de terre, les sounds, qui sont issus du débordement de la mer dans une vallée, à l’inverse des fiords qui sont des vallées érodées par un glacier puis envahies par la mer (Milford Sound est en fait un fiord!)… voilà pour la petite histoire. Ces sounds font des endroits parfaits pour la culture de la fameuse moule verte (green lips) alors de passage par Havelock, bourgade proclamée « capitale de la moule verte », on fait nos emplettes. Ces grosses moules vertes sont délicieuses !! En fin de journée on monte au point culminant des Malborough Sounds, le Mont Stokes haut de ses 1203 m, et on kiffe le couché de soleil. Depuis là-haut on devine la côte de l’île du Nord, et même le Mont Taranaki, vraiment classe! On redescend de nuit, sous l’escorte des possums, on comprend mieux le sens des mots « invasif » et « nuisible »… avec leurs amis les lapins et les belettes, ils sont dans le top 5 des espèces à éradiquer en Nouvelle-Zélande.

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Bye bye l'île du sud !

Bye bye l’île du sud !

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Lors de notre première visite à Castle Hill en octobre, les grimpeurs locaux nous avaient déjà dépeint ce secteur de blocs comme « le plus classe de toute la vallée de Castle Hill ». Malheureusement, en cette saison, l’agnelage nous empêchait d’accéder aux blocs situés sur un terrain privé. Cela dit, nos estomacs se sont tellement régalés par la suite de la viande d’agneau que nous pardonnons au fermier cette fermeture annuelle 😉 On débarque donc avec un Guigui surexcité pour lui montrer le fameux rocher mondialement connu de Castle Hill, et le temps d’une petite ballade de fin d’aprem´ au secteur Quantum Field (le secteur historique où nous avions grimpé au printemps), on a déjà les chaussons qui nous démangent! On retrouve aussi notre spot de camping, toujours au top 🙂

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Le lendemain on prend d’assaut Flock Hill. Ce secteur de bloc est gigantesque, à 45min de marche de la route et la diversité des problèmes est exceptionnelle: highball, plats, trous, réglettes, j’en passe et des meilleurs! Deux jours de grimpe n’auront pas suffi à explorer un dixième de Flock Hill…

J’allais oublier, nous avons aussi exploré une grotte calcaire creusée par une rivière, vraiment classe et bien sympa 🙂 Ça s’appelle cave stream senic reserve et c’est rafraîchissant !

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Pour notre seconde visite au Mont Cook, le temps est toujours avec nous ce qui nous donne une grosse envie de sortir des « petites randos à touristes »…
Après une courte visite au bureau des guides local, notre décision est prise, ce sera Ball Pass ! Cette rando prend entre deux et quatre jours. Tout dépend si vous êtes près à marcher 4h ou plus de 8h par jour (mais paraît-il que ça peut se faire en une grosse journée…mouai, à voir!). Le guide qui nous a donné les infos nous indique un spot de bivouac à 6h de marche, en-dessous du col.
Le lendemain, après avoir loué des piolets de l’an 40 et des crampons encore plus vieux, nous voilà parti. Après un « chemin autoroute » menant sur le front du Hooker glacier, le sentier se fait de plus en plus petit jusqu’à parfois, disparaître… dans le lac glaciaire! Les moraines latérales sont en fait des tas de sables s’effondrant lentement mais sûrement…

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Les glaciers sont gigantesques, le Mont Cook nous intimide par sa proximité et ses faces de séracs instables inhospitalières pour l’homme ! Après 6h de marche assez éprouvante, nous voilà sur notre petite épaule près à bivouaquer face au Mt Cook.

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Le lendemain, nous nous réveillons à 4h30 du matin afin d’arriver au col (Ball Pass) au levé du soleil. Après 3h de marche éprouvante dans des pierriers gigantesques et instables nous sommes récompensés par un paysage très classe avec mer de nuage. Le glacier de part et d’autre du col n’était pas crevassé, plutôt rare en Nouvelle-Zélande, mais par contre, la face Est du Mont Cook nous offre une belle démonstration de chute de séracs incessante… difficile d’imaginer une ligne moins risquée qu’une autre dans cette immense face de séracs!

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La descente est encore longue et une fois arrivé au pied du Tasman Glacier une longue marche rébarbative nous attend jusqu’au parking d’où nous faisons du stop pour rentrer à Mont Cook village. Notre impression générale sur cette grosse rando renforce notre sentiment sur la facons de faire de la montagne ici :  » Punaise !!! Il faut vraiment aimer marcher !!!!! » 😉

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