Archives de la catégorie ‘Hiver Kiwi’

L’hiver kiwi, c’est fini !

Publié: 07/10/2013 dans Hiver Kiwi

Ça y est, les beaux jours reviennent! Le printemps est là, on peut enfin se dire que l’on a survécu à l’hiver kiwi 🙂 L’occasion pour nous de faire un petit bilan.
Depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande (bientôt 4 mois!) on peut dire qu’on s’était presque sédentarisé: quasi un mois et demi de wwoofing, un mois en caravane à Wanaka, le reste du temps en camping sauvage avec notre fidèle van (seulement 3 nuits en camping).

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C’est vrai que l’idée initiale était de se poser un peu plus longtemps à un endroit pour sortir du schéma  » touriste-nomade »… mais c’est dur de renoncer à la liberté qu’offre cette façon de voyager : rester ou partir quand on le souhaite, décider de son programme du jour au lendemain (disons que c’est souvent la météo qui commande vraiment), suivre notre envie de découvrir de nouvelles contrées!

Forcément, s’engager dans une location d’appart (assez cher par ici) ou auprès d’un employeur sont des barrières à cette flexibilité. Et puis j’ai vite compris que ça ne serait pas possible de me trouver un petit boulot un peu chouette pour une période aussi courte, les seules opportunités tournant autour du trio « ménage-service-plonge ». Pour Fab c’était bien différent car ici ils sont en pénurie de guide « complet » (UIAGM – avec toutes les qualifications) : la porte d’Aspiring Guides, une compagnie privée et non un bureau des guides, était donc grande ouverte ! Fab a pu bosser dès cet hiver – 11 journées, pas de quoi rougir de mon « inactivité » 😉 – et il a déjà des dates de prévues pour cet été.

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Un peu de ski au programme comme vous l’avez vu, mais surtout de la grimpe à Wanaka et Queenstown. Quelques belles rando aussi pour moi quand Fab bossait. On a aussi pu tisser des liens avec la très petite communauté locale de grimpeurs, et passer quelques bonnes soirées en bonne compagnie, ça c’était vraiment simpa!

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La vadrouille va donc reprendre son cours car y’a beaucoup de choses qu’on souhaiterait voir et faire! Ah oui, on a quand même rechargé nos batteries chez Sally cette semaine, pour un second wwoofing bien plaisant en sa compagnie 🙂 (relire l’article Wwoofing Delux). Maintenant on est prêt, paré pour de nouvelles aventures !

No man’s land ski de rando

Publié: 19/09/2013 dans Hiver Kiwi

La semaine dernière Whitney me propose un super plan avec lui et un de ses fidèles clients: 3 ou 4 jours de ski de rando au coeur du parc national du Mont Aspiring. Un endroit magnifique avec des glaciers gigantesques, l’endroit est super sauvage et très difficile d’accès. Je saute sur l’occasion!

A présent on peut dire que les guides du coin font un boulot vraiment pas facile… je ne parle pas de ceux qui font que de l’héliski, soit 90% d’entre eux 😉

Au programme donc: raid à ski en hiver avec nuits dans un igloo. En plus de gérer tout l’aspect sécurité dans la journée, il faut creuser l’igloo puis préparer la bouffe le soir. C’est rude mais quelles belles montagnes ils ont 🙂
L’hélico aura était utilisé comme moyen d’approche. Vu la topographie de l’endroit, une approche pédestre en portant le matos de bivouac est juste impensable avec des clients, surtout en hiver !

Voilà une autre vidéo sur ces trois jours de ski en compagnie de Whitney et Paul, un vrai régal !

et quelques photos

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Un petit constat à chaud concernant les activités de plein air et la gestion des espaces naturels protégés en NZ. Constat ou plutôt réflexion, car oui ça nous interroge pas mal toutes ces différences avec le système hexagonal…

Ce qui nous a frappé quand on a débarqué ici c’est d’abord le type d’activités outdoor (plein air) mis en avant: héliski, chute libre, jetboat, safari 4×4, marche glacière et sans oublier le saut à l’élastique (et toutes ses nombreuses déclinaisons).
Vous méprenez pas pour la « marche » sur glacier, il s’agit de la version avec dépose hélico (faudrait quand même pas marcher plus de 2h) avec ballade en short (si si, surtout les « guides ») et pour récompenser les valeureux, la journée se termine par un jacuzzi et une ambiance tropicale. On a cherché en vain une offre sans hélico pour voir les fameux Fox Glacier et Franz Joseph Glacier…
Reprenons, pour les novices, le jetboat consiste à remonter de superbes gorges et rivières de montagne sur un bateau surpuissant, en rasant les bords du canyon pour plus de frisson. Le bateau n’a pas d’hélice, il peut donc aller partout et pas besoin de beaucoup d’eau (et tant pis pour les kayakistes!). Enfin, pour le jetboat et le saut à l’élastique, ce sont les néo-zélandais qui ont tout inventé. Aussi sauvages puissent être ses paysages, la NZ s’abandonne aux activités les plus lucratives par un tourisme attirant les riches (et beauf) australiens et asiatiques… et parfois même français.

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Avouons que c’était pas vraiment le tableau qu’on s’était fait. Au moins aux États-Unis ça n’aurait rien eu d’étonnant (les pauvres, les kiwis leur ont refilé aussi des jetboats…). Quand on a pour slogan « 100% Pur », on peut s’attendre à ce que les activités écolo-compatibles (planet friendly comme ils disent) aient le vent en poupe, comme c’est le cas chez nous. Visiblement ici c’est encore l’ère des loisirs motorisés, du « fun » dans un milieu naturel qu’on limite à un terrain de jeu, des sensations fortes et de la recherche du frisson sans effort.

De notre point de vue c’est quelque chose de contradictoire qu’on observe. D’un côté on a une gestion extrêmement maitrisée des zones protégées: lutte acharnée contre les espèces animales et végétales invasives et non « natives » (pièges, trappes, poisons absolument partout pour les possums, belettes, lapins et compagnie), restauration-plantation d’espèces locales, toilettes chimiques pour ne pas chier dans la nature, obligation de s’enregistrer pour dormir dans un parc national (pour réguler la fréquentation), forte incitation à se signaler auprès des autorités avant de partir en rando, désinfection des chaussures avant de pénétrer dans certaines zones sensibles, etc. C’est une vision très radicale de la protection des paysages et de la conservation des écosystèmes, mais c’est assez classiquement celle des pays anglo-saxons.

A l’autre extrémité, c’est une gestion des espaces naturels purement capitaliste qui fait tourner l’économie touristique. On nous a bien dit, « ici on vous laisse faire tout ce que vous voulez ou presque, dès l’instant que votre business rapporte du blé ». Bon, si l’argent fait la loi, bah c’est un peu comme chez nous alors, non?! La différence majeure est foncière: les terres sont ici en grande partie privées, y compris dans des sites naturel d’exception. Les propriétaires peuvent donc exploiter le filon en développant des activités qui rapportent sans se poser de question éthique. Et oui, l’éthique c’est une affaire de collectivité! Vu que les autorités administratives ont peu de pouvoir (comparativement à chez nous) mais surtout peu de foncier, les initiatives individuelles qui tirent profit des espaces naturels continuent d’aller bon train.

Si cela était praticable, imaginez plutôt une compagnie de jetboats située à Ailefroide qui emmènerait des nuées de touristes en manque de frisson à 100km sur la rivière jusqu’au Pré de Madame Carle. Je tire le trait ?? C’est pourtant exactement ce dont est capable la NZ, un mix entre terre sauvage inhospitalière et parc Astérix à ciel ouvert. Alors justement, on nous a dit que le seul endroit qui ne peut pas être privatisé chez les Kiwis, ce sont les rivières. Donc certes, l’eau des rivières et ses poissons appartiennent à tout le monde, sauf qu’un système de droit d’exploitation permet aux compagnies privées de bosser légalement dans des rivières sublimes… en ayant son monopole ! On a pas encore bien saisit comme cela se gérait au cas où un taré préférerait faire du kayak plutôt que de s’entasser dans un bolide bruyant et polluant… Pfff, de toute manière écouter le bruit de l’eau et le chant des oiseaux tout en découvrant à son rythme les paysages c’est vraiment naze! Mais quand même, on tâchera de se renseigner 😉

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C’est à peu près la même chanson pour l’héliski. Les compagnies détiennent des concessions leur permettant de faire de la dépause sur certains sommets et pas d’autres. Si vous êtes propriétaire d’un sommet simpa, bien enneigé, pas trop pentu ni venteux, alors c’est le jackpot ! Idem lorsqu’il s’agit d’y installer un abri: par exemple, la hut d’Aspiring Guides près de Black Peak est sur un terrain appartenant au DOC (Département de la Conservation, l’autorité qui gère les espaces naturels) donc à chaque client qui y dort la compagnie reverse un pourcentage au propriétaire du sommet.

En matière de montagne aménagée on ne peut pas dire qu’on ait de leçon à donner… ou plutôt si car en tant que français on voit bien où ça peut mener ! Ici, les infrastructures, y’en a pas! Très peu de route et quelques télésièges qui se courent après. Pour vous dire, les routes menant aux stations de ski autour de Wanaka et Queenstown (en tout, 5 stations) ne sont même pas goudronnées. Le tourisme joue la carte des espaces vierges, avec l’hélico pour atout. L’usage de l’hélico est devenu tellement commun qu’on finit par avoir l’impression qu’il est impossible de faire sans pour aller en haute montagne… mais c’est faux! Ce qui est flagrant c’est surtout de devoir demander en permanence comment se passe l’approche à pied sans hélico, ou bien l’accès à un sentier de grande randonnée sans prendre le bateau ou le retour en jetboat. Bref, ça finit par donner l’impression que tout est fait pour faire tourner le plus possible le business local. Et si c’était plutôt le manque de capitaux suffisamment importants la vraie raison qui explique le faible aménagement de ces espaces et le déploiement d’infrastructures touristiques ?

Allez, y’a bien là des incertitudes, des rectifications et des précisions à apporter. Si vous en savez plus que nous alors n’hésitez pas à nous éclairer 😉 De notre côté on garde l’esprit ouvert pour comprendre un peu plus comment les choses se passent ici (mais comprendre ne veut pas dire adhérer… Héhéhé !).

Affaire à suivre !

Pas de première étoile !

Publié: 05/09/2013 dans Hiver Kiwi

Tout commence au bureau des guides quand je rentre de mon deuxième jours de boulot. Andy me chuchote à l’oreille: « tu voies la nana assise dans le fauteuil, c’est ta cliente de demain. Elle n’est pas du tout rassurée et a peur de ne pas y arriver ».
Je vais la rassurer en lui disant que la journée sera flexible et que l’on pourra juste se balader sur du plat sans faire du gros ski freeride !

Le lendemain c’est partie pour une journée inoubliable, autant pour eux que pour moi…
Après s’être préparé sur le parking de la station, on file direction le télésiège. Là, un détail attire mon attention: elle porte ses skis comme… quelqu’un qui n’a jamais porté des skis de sa vie (je ne vous fait pas de dessin). Le carnage commence donc au pied du télésiège, lorsqu’elle chausse les skis et s’effondre aussitôt. Une, deux, trois fois, j’hallucine !!!! Je l’aide, je la maintien debout pour prendre le télésiège, évidemment elle a peur… BORDEL, ça va être plus dur que ce que je pensais!

Je profite du télésiège pour prendre conscience du truc: « punaise, elle est plus que débutante, qu’est-ce-que je fous là avec elle ?!? » Et je réflexionne: « le problème, ce n’est pas le ski de rando, je peux rester sur du plat et me balader, mais pour cela, on doit rejoindre le deuxième télésiège et donc descendre une piste bleue ! » On arrive en haut, elle m’avoue que c’était la première fois qu’elle montait sur un télésiège…

La piste bleue est vraiment plate mais il n’y a rien à faire, elle tombe tous les mètres, et c’est même dangereux parce qu’elle ne sais pas non plus faire du « chasse la neige ». Me vient alors une idée qui va me sauver la vie! Je décides d’attacher mes sangles de bâtons à son sac à dos. Je lui demande ensuite de garder ses skis parallèles et droit dans la pente, quant à moi, je tiens les bâtons derrières cette brave dame pour éviter le carnage. Trop cool, ma technique marche du tonner! Elle n’a pas trop peur et moi je suis en chasse-neige ou alors carrément les skis en travers quand c’est plus raide, le tout mes bâtons reliés à son sac, et on réussit à descendre la piste, je vous explique pas le tableau.

La technique des bâtons !

La technique des bâtons !

Le mari avait dit qu’il avait un niveau « confirmé » en ski. Je l’ai trouver plutôt expert… dans les gros crash! C’est effectivement une technique qu’il maîtrise à la perfection: pour s’arrêter, ou tous les deux virages, il tombe 😉

Le reste de la journée est moins engagé: un petit tour hors-piste sur du plat puis retour jusqu’au sommet du premier télésiège avec ma technique breveté. La femme est ravie et son mari -qui a bien tâté la neige- aussi: ils redescendent en télésiège et on se retrouve tous en bas, sans casse, un vrai miracle! Le plus fou c’est qu’ils étaient vraiment super content de la journée, j’ai même eu droit à un pourboire… Ils sont fous ces australiens!

Mes autres sorties avec clients n’étaient pas du même niveau, mais j’étais pas mécontent d’avoir deux supers bons skieurs ricains le dernier jour!

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LA journée à ne pas louper!

Publié: 28/08/2013 dans Hiver Kiwi

Aspiring Guides commence à me proposer beaucoup de boulot… J’espère « pas trop quand même 😉 ». J’ai quatre journées de boulot en backcountry (ski de randonnée autour de la station de ski) depuis la station de ski de Treble Cone. Il faut donc que je repère les environs avant de bosser !
Ça tombe bien, il annonce un peu de neige fraîche cette nuit (du 21 au 22). Plus personne ne l’attend, cela fait presque un mois qu’il n’a pas neigé…
Bien au chaud dans notre caravane, on s’endort bercé par le doux bruit de la pluie. En se levant au chant du lapin, on aperçoit un légé saupoudrage sur les sommets environnants. Il ne nous en faut pas plus pour aller louer les skis au magasin, où l’on est maintenant VIP.

Trêve de blabla, voilà les photos et une petite vidéo pour le même prix 😉
Ah ouai, j’ai croisé un pisteur de la station à la fin de cette journée démente, il m’a dit que c’était la meilleure journée de toute la saison !
Hihihihiiiii content 🙂

Caravaniers attitude

Publié: 28/08/2013 dans Hiver Kiwi
Dans la caravane

Dans la caravane

De retour à Wanaka, on se met à la recherche d’une chambre à louer dans une colloc. Quelques annonces mais pour la plupart c’est assez cher. On fait une première visite qui, je crois, nous a un peu découragé: un truc super pourri, glauque et deux collocs qu’avaient pas l’air locasses… On parle de notre recherche autour de nous, et Whitney le chief guide nous propose de se poser sur un terrain à lui, à 10 min de voiture du centre ville. Y’a l’eau et l’électricité, une caravane échouée là y’a une quinzaine d’années, et une grande yourte… Évidemment, on demande « l’option yourte » mais elle n’est pas dispo 😦 Whitney loue depuis plusieurs été à deux guides, l’un la yourte dans laquelle il laisse toute ses affaires à l’année, et l’autre la caravane, qui peut par contre nous accueillir. On saute sur l’occaz et on opte pour l’option « caravane-à-la-roots-sans-douche », pour la modique somme de 30 €/semaine.

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Après une bonne grosse session ménage et une mission bois (pour le « bain kiwi »), on se sent comme chez nous 🙂 Faut pas y regarder de trop près car la caravane est vraiment en fin de vie, mais on y est bien au chaud et c’est quand même nettement plus grand que le van! On se demande encore comment un gars peu y vivre tous les été, car vu le ménage nécessaire c’est plutôt comme ci ça n’avait pas été habité depuis dix ans… Par contre on est super bien calé pour organiser des sessions barbecue/bain kiwi, dès que les jours seront plus chaud! On compte rester là jusqu’à fin septembre environ.

« Wwoofing deluxe »

Publié: 23/08/2013 dans Hiver Kiwi

Vous vous souvenez de notre court séjour à Denvers (mais surtout du simulateur de golf)?

De notre « guest house » à Los Angeles (ou plutôt de la piscine & du jacuzzi) ?

Bon, eh bien nous oui!! Difficile de dire si on a trouvé mieux, mais en tout cas, cette nouvelle expérience wwoofing était bien démente 🙂

Sally nous a accueilli dans sa somptueuse maison, en échange de quelques heures de jardinage. Une semaine hautement gastronomique d’ailleurs: Sally est chef cuisto, et cette même semaine, elle accueillait un ami australien, Mike, œnologue de renom! Donc vous pouvez vous en douter, on a été sacrement gâté. Cuisine délicieuse et vins de haute volée chaque soir 🙂 Le jour de notre arrivée, on a d’ailleurs eu droit aux toasts de saumon fumé et au champagne!! On a aussi apprécié les huîtres de Bluff (ville à l’extrémité sud de l’île), les pauses café de 11h avec muffins tout chaud, le  pain maison, etc. Mais on a aussi réussi à les régaler avec un velouté de champignon et des gnocchis maison (Fab) et le far breton (moi).

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Coté organisation, on avait notre ptit appart dans la maison: Sally avait rempli notre frigo pour nos ptits déj´ et déjeuner qu’on prenait de notre côté, et pour le reste y avait qu’à se servir et se délecter! On travaillait environ 4h par jour (matin) à jardiner ou à couper du bois.
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 La France, sa gastronomie, ses vins et ses terroirs, les châteaux de la Loire et tutti quanti… c’est marrant de voir à quel point tout ça rayonne jusqu’à l’autre bout de la planète. Faut dire qu’on est arrivé en terrain « francophile »: Sally tout comme Mike connaissent bien la France et y sont allés de nombreuses fois, la fille de Sally fait les saisons à Val d’Isère comme cuisto dans une famille franco-anglaise (comme sa mère plus jeune), et celle de Mike fait ses études à Montpellier… Même si clairement Sally n’est pas du même milieu que nous, elle est vraiment adorable et très simple (comme Mike d’ailleurs, qui nous ouvre sa porte à Sydney si jamais!). On ira peut être refaire une semaine de wwoofing chez elle fin septembre / début octobre quand le printemps (et donc le jardin) pointera son nez.
Ah oui, si vous cherchez un pied à terre sur Queenstown, Sally vend sa maison: 500 m² , (prix de la construction architecturale 2008) et 17ha de terrain. On a cru comprendre que ça tournait dans les 5millions $nz (un peu moins de 3 millions d’€…).

Un peu de grimpe à Queenstown

Publié: 23/08/2013 dans Hiver Kiwi

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On profite du wwoofing près de Queenstown pour aller tâter le rocher dès que le soleil se fait moins timide. Différents massifs entourent la ville et son immense lac, dont celui des « Remarkables »: une station de ski, plusieurs lignes de mixe et de glace en hiver, mais aussi une petite falaise, Wye Creek, et un site de blocs. Seulement deux sorties falaise et deux sessions de blocs, mais assez pour faire de bonnes rencontres avec les locaux de l’étape 😉

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Taxidermique!

Publié: 08/08/2013 dans Hiver Kiwi

On quitte demain notre troisième hôte kiwi, avec un bilan plutôt mitigé. A un quart d’heure de Queenstown, David nous a accueilli chez lui, au palais des animaux empaillés! Eh oui, David est taxidermiste, de père en fils depuis 4 générations.

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Une partie de l’atelier

Ici donc, mieux vaut ne pas avoir peur des fourrures (le bison qui « dort » sur le canapé) et des bois des cervidés (la spécialité de David). Il y a aussi notre couple de canards fétiches (Tadorne de paradis) qui vous accueillent dans l’entrée: ces deux là on les a repéré depuis notre escapade dans le Northland, ils restent nos préférés, apparemment ils ne se quittent pas de toute leur vie! Mais globalement la maison est assez sobre, c’est dans la partie atelier qu’il y a du beau monde.

David a fait construire un grand bâtiment pour accueillir son nouvel atelier, c’est encore bien le chantier et c’est donc là qu’on intervient: bouger des meubles, nettoyer, lasurer, en plus des taches ménagères. Si un jour on m’avait dit que je nettoierai des 4×4 au Kärcher…et bah j’aurai coinché direct! Ce qui est sûre c’est qu’après ça (en plus de l’escapade héliportée) ma couverture d’écologiste en prend un coup… heureusement qu’ici je suis incognito et que personne n’était là pour voir ça, même pas Fab.

On se régale !

En revanche, ce qui est vraiment simpa avec le wwoofing c’est de manger comme eux. Globalement beaucoup de viande: agneau mais aussi beaucoup de venaison et pleins de trucs fait maison, eh oui Fred on a goûté la cochonnaille!! Et je me dis qu’on est heureusement de temps en temps de retour dans le van pour retrouver une cuisine simple, pas trop riche, et sans viande à chaque bouchée. Mais bien sur c’est cool aussi d’être chez les gens, d’avoir la top cuisine qui va bien pour faire découvrir les recettes de chez nous: gratin dauphinois, crêpes sucrées, galettes bretonnes et far breton, gnocchi maison, etc. la régalade quoi!

Côté taxidermie, on est ici pour du wwoofing donc à la base tu débarques dans une ferme bio et tu aides l’agriculteur dans son activité. En réalité, j’ai l’impression que sur la plate-forme web il y a plus de gens avec des grandes propriétés (grand potager, verger, et des animaux, en mode mini-ferme familiale, autosuffisante pour la bouff) qui ont besoin d’un coup de main. Donc tu aides et en échange ils t’offrent le gîte et le couvert. Après, tout l’enjeu est de savoir à quel point les gens veulent te faire bosser: assez souvent c’est indiqué dans leur descriptif, mais pas toujours! On a vu pas mal d’annonces où il était question de 4h de boulot/jour. C’était le cas chez Ruth (« Buckingham »)… mais ici c’est plutôt tu bosses toute la journée et après t’as un we de deux jours.

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Quand on est arrivé la semaine dernière, Fab a ensuite choppé du boulot pour 4 jours. Je suis donc restée ici et c’était pas la fête, David était vraiment pas amical. Mais la chance n’était pas bien loin car il a du s’absenter 3 jours: quand Fab est rentré on avait la maison pour nous deux 🙂 On en a profité pour aller grimper. Et finalement, à son retour David était bien plus simpa. On a continué à brasser chez lui, mais demain on n’est pas mécontent que ça se termine 😉

La terrasse de Black Peak

La terrasse de Black Peak

Depuis le temps, quatre mois ! J’ai du regarder dans le dictionnaire quand Whitney m’a proposé du boulot la semaine dernier.
« Comment ? Quatre jours de cascade de glace avec deux bûcherons australiens. Quoi ? Et en plus je suis payé 😉 »
Je reprends mes esprits, je me souviens vaguement, ça doit être ça le travail. Évidemment que j’ai dit oui !
Mes deux australiens, Will et Rick, étaient bien sympa : l’un d’eux baragouinait trois mots de français très approximatif. A la fin de la première journée de cascade, Will me lance : « je suis coquin !! ». J’éclates de rire et lui dit que je pense qu’il veut me dire autre chose et lui donne donc la traduction de « coquin ». Il voulait évidement me dire qu’il était content. Nous rions en cœur, sûrement bien aidé par tout l’alcool qu’ils ont monté en cachète dans leur sac.
On a passé quatre superbes journées. Je ne m’attendais pas à bosser si vite, je suis par conséquent, très très coquin 🙂

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