Vous l’aurez compris, on n’a pas vraiment adoré… En fait on voulait profiter du site depuis la rive Nord, beaucoup plus sauvage que la rive sud, mais la route était encore fermée. On fait donc étape à Jacob lake pour camper au frais sur un immense plateau forestier, avec le désert en contrebas. Obligé de faire le tour (soit encore 270 km à parcourir) pour rejoindre le flot de touristes du Grand Canyon Village.
On a donc quitté l’Utah pour une escapade en Arizona, un état résolument désertique ! On roule pendant des heures au milieu de nul part sous un soleil de plomb. Et dire qu’ils ont quasi exterminés les indiens pour ça !… On longe de nombreuses réserves indiennes, dont celle -immense- des Navajos, et tout au long de la route des indiens vendent des objets et bijoux d’artisanat. On ne s’est pas arrêté. Juste avant d’entrer dans le périmètre du parc national du Grand Canyon, on entrevoit un « village » d’indiens (pour ne pas dire bidonville), fait de bric et de broc, de caravanes pourries qui ont l’air d’être là depuis bien longtemps: les villages qui se visitent dans les réserves ne doivent sans doute pas ressembler à celui-là…
Une fois dans le parc, la route permet de longer le Grand Canyon, et offre de beaux points de vue sur le Colorado, énorme, qui serpente au fond. Le temps voilé ne permet pas vraiment d’apprécier le site, et la densité de touristes non plus (ni les hélicoptères qui passent toutes les 5 min, même si on ne peut pas dire qu’on les entende). Finalement on a de la chance car le soleil finit par se montrer juste en fin de journée.
L’immensité du canyon est telle qu’on a du mal à s’en rendre vraiment compte: c’est large (entre 6 et 30 km), et profond (1300 m en moyenne, mais peu d’apic car très étagé). Plusieurs sentiers permettent de descendre au fond du canyon, et des sites sont aménagés pour les rando sur plusieurs jours. Les ballades avec mules, en vogue dans les années 20-30, sont toujours dans l’air du temps: Anto G., pleins de Tornado n’attendaient que toi pour cavalier ! 😉
En tout cas, nous on a nettement préféré l’atmosphère sauvage de Canyonlands!
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