Archives de juillet, 2013

Youpi !! Du ski

Publié: 30/07/2013 dans Hiver Kiwi
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Vue sur les Harris Mountains

Mercredi soir dernier, je reçois un appel de Whitney (le boss de Aspiring guides) et il me confirme ce dont il m’avait parlé il y a deux jours; un hélico décolle demain matin pour récupérer un guide et ses clients au refuge de Black Peak, après trois jours de cascades de glace là-haut.
Ça sent bon pour moi, s’il me demande d’aller découvrir le lieu c’est qu’ils vont sûrement me filer du boulot par la suite… Pour le moment, Whitney me demande si mon double vient (Nath), je lui dit que oui et le rdv est pris le lendemain matin à 8h (ça tombe vraiment bien, c’est le jour où l’on finissait notre wwoofing)! Après quelques galères pour louer des skis, nous voilà en route pour l’héliport, chaussures de ski aux pieds: dans la vallée il fait super bon, mais en à peine 5 minutes de vol on se fait déposer dans un frigo… changement d’ambiance radical!

Voilà une petite vidéo sur nos deux jours de ski autour du Black Peak (2289 m), dans le massif des Harris Mountains à côté de Wanaka. Le retour en ski jusqu’à la station de ski de Treble Cone suit un itinéraire pas du tout évident. Merci monsieur GPS 🙂

[La vidéo et les photos ne le laissent pas transparaître mais on était bien flippé dans l’hélicoptère!! Il y avait un vent de malade!]

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Ici, en comparaison aux pays alpins, les accès aux montagnes sont très limités. Pratiquement pas de route pénétrant dans les massifs, aucun télécabine permettant d’aller sur glacier… Les kiwis ont donc développé le moyen le plus pratique mais pas le plus écologique ni le moins cher, l’hélicoptère.
La première partie de l’approche jusqu’aux refuges se fait donc la plupart du temps en « flipflap »(hélico), puis on marche plus ou moins longtemps… comme d’habitude j’ai envie de dire! C’est donc aussi pour eux le moyen de rendre « accessible » la haute montagne (sans passer par la case Deux jours d’approche pour atteindre le refuge). Dans nos Alpes on a toutes les infrastructures possibles, eux ils ont leurs flipflaps.

Cela faisait quelques jours que je me grignotais le cerveau, depuis que j’ai demandé au bureau des guides que je serai heureux de bosser avec eux. Le problème dans ma petite tête c’est que je suis contre l’utilisation de l’hélico dans nos contrées, plus par respect des autres pratiquants de la montagne que pour la cause écologique. J’ai donc dit à Whitney (le boss des guides) et à Andy (la boss du bureau) que je ne voulais pas faire d’heliski, c’est-à-dire, faire plusieurs rotations d’hélico pour déposer er récupérer des skieurs hors-pistes, et que moins j’utiliserai le flipflap mieux je me porterai. Bien sur, je leur ai aussi dis que je comprenais son utilisation comme moyen d’approche en NZ.
Bref, je tenterai d’approfondir ce que j’ai dans le crâne à ce sujet… mais plus tard! Disons que ces quelques lignes tentent de justifier tant bien que mal l’utilisation du flipflap en NZ, ou en tout cas d’en comprendre un peu mieux son usage.

Wwoofing à Buckingham Palace

Publié: 23/07/2013 dans Hiver Kiwi
Vous connaissez les "bricol'girls" ?

Vous connaissez les « bricol’girls » ?

Après deux semaines de silence radio, voilà où nous en sommes.
On est chez Ruth, une soixantenaire avec une grosse propriété à entretenir, elle est bien sympa quoi qu’un peu trop à cheval sur certains principes à mon goût: elle n’a donc pas tardé à être comparée à la reine d’Angleterre avec les clichés British qui s’y attachent: « tea time » toutes les deux heures, corned-beef au dîné et attention, surtout on ne pose pas sa tartine sur la table au petit déjeuner, mais on utilise une petite assiette dédiée cet effet (ah oui, et puis y’a un service en argenterie et de la porcelaine avec le fameux palais londonien!). « Queeny » habite donc tout près de Wanaka, une petite ville bien agréablement située au bord d’un grand lac, au pied des montagnes enneigées.

Wanaka c’est le spot parfait pour passer l’hiver. Le temps y est le plus souvent sec et bien ensoleillé, bien qu’on soit pourtant non loin de la côté ouest où les chiffres de pluviométrie annuelle font froid dans le dos (on comprend vite pourquoi les glaciers descendent jusqu’à 300 mètres d’altitude!). Mais heureusement les Alpes du Sud sont là – et ouai, ils n’ont pas fait preuve de plus d’imagination pour donner un nom à leur chaîne de montagne 😉
Euh… du coup je me perds avec tous mes détours. Ah oui, je disais que cette bonne vieille chaîne de montagne bloque une grande partie des perturbations venant de l’ouest, autrement dit, presque toutes ! C’est vraiment impressionnant, à 100 km de là, les agriculteurs ne connaissent même pas le mot « irrigation » tellement il flotte, et de l’autre côté du col, la végétation est sèche et nécessite d’irriguer même en hiver.
L’autre attrait de cet ville, ce sont les bureaux des guides. Il y en a deux/trois et j’espère bien y faire des rencontres pour bosser un peu. Mon premier contact avec Aspiring guides (un des plus gros bureau de NZ) a été vraiment bon: Witney, le guide chef, a été bien cool et il nous a même donné des skis! Bon, ils sont un peu old school mais ça fera bien l’affaire pour cet hiver 😉

On sera donc resté une semaine et demi chez Ruth. C’était sympa de se poser un peu au chaud dans une jolie maison, et puis les tâches qu’elle nous confiait étaient plutôt variées: construction d’un séchoir solaire, nettoyage de la serre, entretien du jardin, etc. Et j’oubliais, Ruth héberge aussi un autre couple de français avec qui on a bien sympathisé, des Alsaciens. Un bon séjour gastronomique aussi, et ça fait toujours plaisir!

Sinon, niveau grimpe, y’a quelques petits sites pas mal du tout (ça n’a pas la classe et la renommée d’Espace Comboire :-)), bien cool pour se défouler, et puis c’est plein soleil pour l’hiver!

Lundi prochain (le 29), on quitte Wanaka pour Queenstown, où l’on a trouvé un nouveau wwoofing. Le gars a l’air super cool et faut l’avouer, le métier de notre hôte nous intrigue… il est taxidermiste (depuis quatre générations d’après leur site web)!! Donc on se demande bien quel personnage cela peu donner 😉

Cap au sud!

Publié: 22/07/2013 dans Hiver Kiwi, Ile du Nord

Après avoir quitté Jenny et Craig, on fait un saut rapide à Auckland pour récupérer -enfin- notre colis arrivé de France, puis on continue notre route vers le sud.
On passe quelques jours près de Waitomo, site connu pour ses cavités gigantesques que l’on peut explorer. Nous on squatte non loin, à Te Kuiti, capitale néo-zélandaise de la tonte de mouton!! La fête annuelle « Running of the sheep » est la plus importante course de mountons au monde… comme à Pamplune sauf qu’à la plaçe des taureaux lâchés dans les rues de la ville, ce sont des moutons! Mais dommage pour nous, c’est début avril que ça se passe 😦
En dehors des moutons y’a un site d’escalade, a priori le mieux de toute l’île du nord, et c’est pour ça qu’on s’y arrête (franchement ça vaut pas le détour, mais l’endroit pour squatter au pied est simpa!).

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A l’extrémité sud de l’ile du nord on atteint Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, après avoir vu à peu près 10 arcs-en-ciel en moyenne par jour… Le temps n’arrête pas de changer: pluie, soleil, pluie, soleil, pluie, neige! Wellington a l’air d’être une ville bien plus simpa qu’Auckland, mais on visitera une prochaine fois. Le lendemain on prend le ferry pour l’île du sud 🙂 ça me fait penser à la traversée pour la Corse (et d’ailleurs, c’est un ancien de Corsica Ferries, y’a des photos de Corse et de Sardaigne dans les couloirs…).

Trois heures plus tard on débarque et on continue notre route toujours plus au sud, direction Wanaka en passant par la côte Ouest. Là, les routes n’ont rien à envier aux États-Unis: de grandes lignes droites et quelques rares habitations, essentiellement agricoles. Les paysages sont magnifiques et le soleil est de retour 🙂

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Et tout l'hiver c'est des diots et c'est des diots !!

Et tout l’hiver c’est des diots et c’est des diots !!

Le soir même de notre échec, alors qu’on est confortablement installé dans le van, qu’on a branché le petit chauffage électrique pour la première fois (génialement efficace!) et qu’il pleut des cordes à Paeroa (petite ville rendue célèbre grâce à sa fameuse limonade « Lemon & Paeroa / L&P », rachetée ensuite par Coca Cola pour relancer la marque, mondialement connue en NZ – c’est leur slogan…), on décide de passer quelques coups de fil pour trouver un autre wwoofing dans la région.

Le premier à nous répondre c’est Craig. Il nous dit qu’il n’y a pas trop de travail à la ferme (saison creuse pour les élevages laitiers bio) mais que l’on est quand même les bienvenus 🙂 Rendez-vous pris pour le lendemain matin chez lui, à Te Aroha (Amour en maori), une jolie petite bourgade de cette grande plaine agricole, bordée par des collines verdoyantes.

Craig nous accueille avec le sourire et le petit dèj’ puis nous fait visiter son exploitation. Il a 150 vaches laitières, c’est tout petit pour un élevage ici nous dit-il, en bio depuis trois ans. La ferme est dans sa famille depuis 6 générations (les premiers européens arrivés là-bas), et se veut vraiment familiale: quelques moutons, cochons, poules pour remplir le frigo, un petit potager, un beau verger, et des fusils pour chasser chevreuils, lièvres et compagnie….

On reste quatre jours chez Craig et Jenny, ils sont tout simplement GÉNIAUX !! Ambiance super détendue et amicale pour cette première expérience 🙂 On a fait deux trois petits boulots pour les aider (réparation des enclos, jardinage) en échange du gîte et du couvert (et d’un bon cours d’anglais accéléré). Tiens, un soir, ils avaient invité des amis, match de rugby à la téloche. C’est plus important que la religion ici! Il faut dire qu’ils ont un espace de culte adéquat: vidéoprojecteur et estrade aménagée pour les canapés… une vraie salle de projection, avec drapeaux aux murs! Pour l’occasion ils ont sorti l’épaule d’agneau, un vrai régale 🙂 Du coup on alternait les spécialités culinaires, un soir c’est nous qui préparions des plats frenchy (gratin dauphinois, far breton, galettes de blé noir) et le lendemain, c’était à leur tour de sortir le grand jeu! Une occasion parfaite de découvrir les spécialités, les coutumes et de discuter de tout un tas de choses autour d’un bon repas 🙂

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Samedi on était seul pour garder la maison, on se disait que ça allait être tranquille mais le matin, en regardant dans le jardin: « merde! Nath, un cochon et un mouton se sont barrés de l’enclos !!!! »
Vous auriez vu Nath courir après le mouton et donnant des citrons pourris au porc pour l’amadouer… ça valait des points 🙂

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J’ai aussi appris à Sam, leur fils, à farter ses skis. Et oui, pour lui, c’est les vacances d’hiver à la fin de la semaine ! On a aussi croisé leur fille, Hannah, qui commence des études d’ostéo à Auckland.
Et pour les beaux jours, ils ont une maison de vacances sur la côte très prisée des Coromandels, et l’on y est déjà invité. Jenny nous a même proposé de venir passer Noël avec eux, on a trouvé notre famille d’accueil 😉

La ressemblance est flagrante, non ?

La ressemblance est flagrante, non ?

Apres notre escapade dans le Northland et un crochet par Auckland où l’on devait récupérer notre colis de France, on décide de descendre légèrement au sud pour rallier des sites de grimpe et nous occuper. Le temps n’est pas propice à la baignade même si les belles plages ne manquent pas, et pas non plus de site d’escalade dément à l’horizon… on décide alors de se lancer dans le « wwoofing », un système où des volontaires peuvent prêter main forte à des agriculteurs bio, en échange du gîte et du couvert.

On envoie donc une première vague de mails pour établir un premier contact avec des fermes alentours. Dans la foulée une dame nous répond qu’elle serait « heureuse de nous accueillir », et qu’elle a des petits travaux de bricolage à accomplir. Parfait, ça semble bien parti ! On lui répond donc qu’on pourrait arriver chez elle dès le lendemain en fin de journée.

Arrivé le lendemain, on tente de la joindre plusieurs fois, sur son fixe et son portable, mais sans succès 😦 On ne se dégonfle pas et puisqu’on est à présent à côté on décide de s’y pointer. Juste le temps de discuter un peu avec une wwoofeuse allemande et de câliner le gros chat Garfield, voilà que cette dame est de retour.

Là c’est ce qui s’appelle essuyer un cuisant revers: elle nous dit qu’elle a répondu par la négative et nous souhaite une bonne soirée… Nous qui pensions que les Kiwis était accueillants et sympathiques 😦 On peut pas dire que notre première prise de contact avec l’autochtone soit un succès… Mais heureusement, le hasard fait bien les choses !! 😉

C’est Juillet ! Ça devrait rimer avec grandes vacances (c’est bon, on est servi), soleil et canicule grenobloise, mais aussi baignades!! Pour tout vous dire, c’est pas trop le thème de ce côté de l’hémisphère… C’est l’hiver, ou l’automne on sait plus trop: les températures baissent progressivement (duvet+ couette pour dormir au chaud), la météo se fait capricieuse (c’est bon, on se ballade avec notre super parapluie) mais surtout, il fait nuit à 17h30 😦 Mais ça nous a pas empêché de profiter de notre semaine dans le Northland.

À vrai dire, on ne sait plus trop où l’on est, tellement les paysages et les ambiances peuvent changer radicalement, dans la même journée, sur la même péninsule. Forêts tropicales (combo humidité-palmiers-fougères géantes…), plages de sable blanc et criques aux eaux turquoises, et bien sur collines verdoyantes à l’herbe archi-grasse (tu m’étonnes, il pleut tellement de fois par jour!) où moutons et vaches ont trouvé leur paradis (un peu comme à Ablon, sans le reblochon). Eh oui, fallait bien qu’il y ait un lien avec l’Irlande ou l’Ecosse pour que les premiers européens s’y sentent à leur aise! A Waipu, les traditions écossaises se perpétuent chaque année avec des jeux celtes/défilés et compagnie. Une pancarte avec un moustachu en kilt jouant de la cornemuse marque l’entrée de ville 😉 Mais globalement c’est plutôt exotique: les toponymes, les montagnes sacrées et les légendes locales sont maoris.

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Le van se porte à merveille et on est vraiment content de notre nouvelle maison (pour l’instant, espérons que ça dure!). L’organisation se fait progressive: on vire pas mal de choses qu’avaient laissé les anciens proprio, on change les mousses des banquettes (on dort comme des loirs, hiver oblige!), et on investit dans des raquettes de badminton: on s’entraîne tous les jours et on va acheter un filet sous peu, on compte bien rafler les trophées à notre retour!

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