Archives de octobre, 2013

Chez les Southlanders

Publié: 25/10/2013 dans Fiordland/Southland

On quitte la région de Queenstown-Wanaka pour découvrir d’autres coins de l’île en mettant cap toujours plus au sud par la Southern Scenic Route. A l’extrémité du lac Wakatipu (Glenorchy, l’autre extrémité est 82 km au N-O) on fait une première halte -ferroviaire- à Kingston. L’été, une petite ligne de chemin de fer encore en activité fait la liaison touristique avec Fairlight, 20 km plus loin.

On pénètre progressivement au cœur du Southland, la région la plus au Sud de la Nouvelle-Zélande : résolument agricoles, les plaines fertiles s’étirent jusqu’à Bluff (pointe Sud), bordées à l’Ouest par Fiordland National Park. Moutons et agneaux (pleine saison de l’agnelage), vaches et veaux, mais aussi élevages de cerfs agrémentent ce paysage rural, joli oui, mais monotone. Le coin n’est pas très touristique et chaque bourgade se targue d’être la capitale néo-zélandaise, voire mondiale, de quelque chose: Mossburn, capitale de l’élevage de cerfs (« red deer) accueille aussi la première ferme éolienne de l’île du Sud (2006), Tuatapere arbore le titre de capitale nationale de la saucisse, Riverton de capitale mondiale du paua (ormeau, coquillage nacré)… on a quand même échappé à la ville de Gore qui n’était pas sur notre chemin, mais qui jouit du titre de capitale mondiale de la truite fario!

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Bref, rien de très palpitant jusqu’à maintenant mais ces infos sont au moins distrayantes 🙂 On s’imagine facilement en Irlande, la pluie aussi est aussi au rendez-vous! Arrivé en fin de journée à Clifden, on s’improvise spéléologue amateur dans une cavité ouverte au public: l’eau est trop haute par endroit pour continuer la traversée mais l’on trouve un passage quelques mètres au-dessus des vasques… Youhou, un peu d’aventure! On pause le van près du fameux pont suspendu de Clifden – pont en bois inauguré en grande pompe en 1899 – où l’on passe la nuit.

Le lendemain nous poursuivons notre périple chez les Southlanders pour atteindre la côté Sud. Entre de nombreuses averses, nous arrivons à Invercargill la capitale régionale. Le temps ne pousse pas à une visite approfondie mais la ville nous semble plutôt simpa, quelques beaux bâtiments victoriens, un héritage écossais, plusieurs cafés-restau et une ambiance assez jeune.

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On arrive ensuite à Bluff (célèbre pour ces délicieuses huîtres) et on fait halte à Stirling Point, le point le plus méridional de l’île du Sud (enfin, après Slope Point dans les Catlins, encore plus au Sud). On fait comme les quelques touristes aussi présents : nous aussi on a notre photo du panneau 😉

Premier jour, Lake Harris

Premier jour, Lake Harris

Inutile de sortir des sentiers battus pour apprécier la rando: des paysages magnifiques et variés, pas grand monde, des copains pour rigoler et discuter, et bien sur un temps clément ! Mais n’allez pas croire que c’est chose si aisée… Donc bon, on n’a pas pris notre carte au club des kiwi-marcheurs (surtout pas Fab) mais on doit bien l’avouer, on a passé un très bon moment sur les Routeburn-Caples track (pour faire une boucle), deux jours et demi de marche (~18h) en compagnie d’Estelle et Guillaume.

Pas chose aisée car certaines grandes randonnées vous font découvrir qu’un seul et même paysage pendant de longues heures et parfois même des jours… Bref, c’est pas le cas du Routeburn track qui a le label Great Walk (label qui valorise les sentiers d’envergure nationale), et c’est bien mérité. Le sentier est à cheval entre les parcs nationaux du Mont Aspiring et de Fiordland: vallées glaciaires, paysages d’altitude, forêts humides, pâtures…

Deuxième jour, sur le Caples Track

Deuxième jour, sur le Caples Track

La reconnaissance de la beauté de l’itinéraire c’est aussi le revers de la médaille. Ultra fréquenté en été, l’organisme chargé du sentier (entretien, aménagement, gestion des refuges, régulation de la fréquentation et publicité sont à la charge du Département de la Conservation-DOC) fait son boulot: marquage parfois tous les 30m, main courante dont on se demande encore l’utilité, élargissement et aplanissement d’une partie du sentier sur le Caples (oui, il paraît que les racines et la boue du chemin faisaient désordre, au moins maintenant on peut y rouler en poussette!). Mais passons le vaste débat de l’aménagement de la montagne, c’est en fait le nombre impressionnant de lit dans les refuges du Routeburn qui vous font comprendre que vous êtes pas les premiers à passer par là (d’où la réservation obligatoire des nuitées l’été). En revanche, pas de demi-pension dans les hut, c’est la règle en Nouvelle-Zélande. Chanceux donc car presque personne sur le sentier et à nos aises dans les refuges, c’est l’avantage de la basse saison.

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Pour ce qui est des copains sympas, on a rencontré Estelle et Guillaume dès nos premières sessions de grimpe autour de Queenstown cet hiver (queenstowniens depuis 6-8 ans). Y’a pas à dire, si ça se résume à marcher, la rando ça reste assez chiant alors mieux vaut être en bonne compagnie, pour ça aussi c’était réussi 😉

Et enfin le temps, pas évident d’aligner trois jours de beau temps dans ce maudit pays… D’ailleurs il a plu le 3ème jour, heureusement qu’on était plus qu’à 4h de la voiture 🙂 Et puis on a fini la journée au jacuzzi donc pas de quoi se plaindre non plus! On a donc eu un très beau temps, vue dégagée et même un franc soleil. Et grâce aux talents de photographe de Guillaume, on a aussi de magnifique clichés en plus des bons souvenirs 🙂

Fin de la première journée, Lake Mckenzie tout près de la hut

Fin de la première journée, Lake Mckenzie tout près de la hut

Pour ceux qui sont sur Facebook, vous pouvez aussi profiter des quelques photos mises en ligne par Guillaume (voir sur mon profil).

L’hiver kiwi, c’est fini !

Publié: 07/10/2013 dans Hiver Kiwi

Ça y est, les beaux jours reviennent! Le printemps est là, on peut enfin se dire que l’on a survécu à l’hiver kiwi 🙂 L’occasion pour nous de faire un petit bilan.
Depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande (bientôt 4 mois!) on peut dire qu’on s’était presque sédentarisé: quasi un mois et demi de wwoofing, un mois en caravane à Wanaka, le reste du temps en camping sauvage avec notre fidèle van (seulement 3 nuits en camping).

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C’est vrai que l’idée initiale était de se poser un peu plus longtemps à un endroit pour sortir du schéma  » touriste-nomade »… mais c’est dur de renoncer à la liberté qu’offre cette façon de voyager : rester ou partir quand on le souhaite, décider de son programme du jour au lendemain (disons que c’est souvent la météo qui commande vraiment), suivre notre envie de découvrir de nouvelles contrées!

Forcément, s’engager dans une location d’appart (assez cher par ici) ou auprès d’un employeur sont des barrières à cette flexibilité. Et puis j’ai vite compris que ça ne serait pas possible de me trouver un petit boulot un peu chouette pour une période aussi courte, les seules opportunités tournant autour du trio « ménage-service-plonge ». Pour Fab c’était bien différent car ici ils sont en pénurie de guide « complet » (UIAGM – avec toutes les qualifications) : la porte d’Aspiring Guides, une compagnie privée et non un bureau des guides, était donc grande ouverte ! Fab a pu bosser dès cet hiver – 11 journées, pas de quoi rougir de mon « inactivité » 😉 – et il a déjà des dates de prévues pour cet été.

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Un peu de ski au programme comme vous l’avez vu, mais surtout de la grimpe à Wanaka et Queenstown. Quelques belles rando aussi pour moi quand Fab bossait. On a aussi pu tisser des liens avec la très petite communauté locale de grimpeurs, et passer quelques bonnes soirées en bonne compagnie, ça c’était vraiment simpa!

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La vadrouille va donc reprendre son cours car y’a beaucoup de choses qu’on souhaiterait voir et faire! Ah oui, on a quand même rechargé nos batteries chez Sally cette semaine, pour un second wwoofing bien plaisant en sa compagnie 🙂 (relire l’article Wwoofing Delux). Maintenant on est prêt, paré pour de nouvelles aventures !