Lélé (du pays des kangourous) nous a rejoint dans notre aventure pour 3 semaines. Elle vous raconte notre escapade à Milford Sound (14-15-16 décembre).
Au bout d’une route en cul de sac dans le Fiordland il y a Milford Sound. À Milford tout est mouillé et on a les pieds tous fripés. Même le klaxon de Jeannot (le van) a pris l’humidité et nous a chanté des chansons toute la journée.
Des cascades de 200m et plus bordent à outrance les deux côtés de la route. Ici tout est vert, et surtout vertical. Dans le bush c’est ambiance tropicale mais sans sangsues, serpents venimeux et autres petites bébêtes « méchantes » comme dirait Nat. La forêt pousse sur des pentes à 90°, rien ne semble empêcher les podocarpes de proliférer.
Face à la pluie torrentielle qui ne s’arrête jamais, c’est en bottes et culottes que nous sommes partis à la recherche de (lyttle) Babylone. Une falaise de granite abritée de la pluie, au milieu de cette jungle. La marche d’approche (de seulement 45min) vaut le détour. De racine en fougère, les pieds dans la boue et les mains sur les cailloux, le chemin monte droit dans la jungle. Ici, le grimpeur ou le randonneur apprend à aimer le granite car même mouillé il ne glisse pas. Arrivé au pied de la falaise tout est miraculeusement sec (sauf nous bien sûre). Babylone n’est pas une légende. Les voies sont bien classes et l’assureur une fois séché le reste.
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Après une nuit humide à trois dans le van le soleil s’est décidé à pointer le bout de son nez. Nous avons donc couru jusqu’au point de vue de ce célèbre fiord (le sommet Mitre Peak, 1695m, ouverture sur la mer de Tasman 16 km plus loin. Avec ses forêts de palmier verticales, l’eau transparente et la vue sur les glaciers, Milford Sound est sûrement l’un des plus beaux endroits de NZ.
Milford Sound, par beau temps
Le fameux Mitre Peak, qui se cache encore dans la brume
Le klaxon de Jeannot, lui, n’a pas trop aimé. Après avoir bien pris la pluie il s’est mis à déconner. Pas moyen de l’arrêter… la douce mélodie du tût a raisonné dans la vallée, le temps que le fusible sèche.
À part la pluie à Milford il y a les sandflies. Et il y en a beaucoup. Si Fab est là, pas de problème car elles n’aiment que lui (ou presque), sinon, mieux vaut ne pas oublier le repellent (répulsif).
Après avoir bien grimpé et joué à tuer toutes les sandflies ayant élues domicile dans le van, nous avons pris la route dans l’autre sens (c’est en cul de sac souvenez-vous). Nous avons donc retraversé le Homer Tunnel, un tunnel en pente creusé à la pioche -ou presque- en 20 ans (1935-1954). La route est longue jusqu’à Queenstown, puis Wanaka. Pause pipi à Wanaka, le temps de faire un peu de shopping et d’internet, de récupérer le barbecue… mais pas la grille (détail au prochain épisode), puis cap au Nord via la West Coast.
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Ah oui j’oubliais, à Milford on a cru voir un kiwi (en plein jour traverser la route – très peu probable en réalité), en fait c’était un weka. Une sorte d’oiseau qui, comme le kiwi, ne vole pas. Les wekas sont fourbes et volent tout ce qui traîne. Ils sont partout, l’un deux a même tenter de mordre Nat pendant qu’elle le prenait en photo (sur la West Coast). Ce sont des oiseaux carnivores qui mangent les rats et les belettes. Ils ont l’air très appétissants… mais hélas on n’a pas le droit de les manger 😦