Archives de janvier, 2014

Ça n’a rien de révolutionnaire mais c’est tout bonnement génial! Il s’agit des magasins d’occasions / de seconde main que l’on trouve partout, même dans le plus petit bled de Nouvelle-Zélande.

La plupart du temps, le magasin est en plein centre ville et est tenu par des organismes de charité: Armée du Salut ou association locale qui recueille les dons de particuliers ou d’entreprises. La grosse différence avec chez nous c’est donc:
– leur nombre : plusieurs boutiques dans les villes moyennes
– leur localisation : pas au fin fond d’une zone industrielle glauque ou en rasse campagne
– et surtout, leur attractivité! Vous trouvez de tout (ameublement, vêtements, vaisselle, jardinage, etc.) à des prix vraiment super bas (pas comme chez Emmaüs!). Y’en a pour tous les styles, du super vintage au truc seulement bon pour se déguiser en passant par des choses comme neuves.

Et oui, les kiwis sont les rois de la recup´! Vu que tout le monde y va et que tout le monde à l’habitude de donner (plutôt que de jeter à la poubelle), le choix est très large et le stock sans cesse renouvelé. Après avoir chiné dans plusieurs villes je peux vous dire que le meilleur endroit se trouve à Wanaka, au fameux Wastebusters! 😉

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imageUne visite dans la Golden Bay serait incomplète sans un petit (ou grand) tour de kayak de mer le long des plages, criques et lagunes du Parc National d’Abel Tasman. On avait donc prévu ça de longue date avec Thibault, Mathieu et Irina. Lélé a pris son courage à deux mains (eh oui, les léopards ça n’aiment pas l’eau) pour embarquer avec nous pour un trip de trois jours nous permettant de parcourir la côte dans son intégralité, du nord au sud (de Tata Beach / Pohara à Marahau).

Les éléments (eau et vent surtout!) n’étaient pas avec nous pour le jour du départ, le 24 décembre. Le réveillon de Noël (pluvieux) se passe donc sur un terrain de free camping (camping gratuit) au nord de Takaka plutôt que sur l’une des magnifiques plages d’Abel Tasman 😦 Mais même à l’autre bout du monde, le père Noël passe et il nous apporte le plus important : du beau temps sans vent! Rdv à 7h30 le 25 au matin pour embarquer dans nos montures, plus au sud cette fois-ci, à Totaranui. On ne passera donc pas en pleine mer à Separation Point mais le reste du parcours est encore très sauvage (il l’est moins plus on se rapproche de Marahau).

Seuls sur nos trois kayaks bi-place, on va de criques en plages de sable doré, quasi personne pour perturber cet endroit magique. Les otaries à fourrure sont au rendez-vous, on les remarque de loin avec leur odeur fétide ! Vraiment on ne s’y fait pas et on a du mal à avaler notre pique-nique sur cette petite plage pourtant sublime… Mais bon, elles viennent aussi nager avec nous une fois reparti sur nos kayaks, j’en ai même caresser une qui plongeait sous mon kayak!! C’est la saison des bébés otaries, les mères sont un peu sur leur garde mais on arrive à en voir vraiment beaucoup, depuis la plage ou la mer, c’est bien génial 🙂

Après avoir pagayer comme des acharnés, on atteint The Anchorage une grande baie protégée de la mer. La plage et la couleur de l’eau sont dignes des Caraïbes. Le sentier de grande randonnée passe aussi par là, y’a donc plus de monde, des bateaux, des water-taxi, des marcheurs… on n’ira pas plus au sud et on revient alors sur nos traces (enfin pas vraiment) pour passer la nuit à Mosquito Bay. L’endroit est là encore merveilleux. On continue notre remontée au nord le lendemain jusqu’à notre point de mise à l’eau, en s’arrêtant dans d’autres lagons. Deux jours seulement à pagayer mais on est déjà bien courbaturé !

À notre arrivé au « camping des grimpeurs » de Paynes Ford -je ne l’invente pas c’est écrit sur la pancarte- on retrouve avec grand plaisir Thomas et Cristina, un couple d’amis de Queenstown. Hangdog, c’est le nom du camping, est un petit paradis pour grimpeur. Une ambiance hippy avec une super falaise de calcaire à 15 min de marche, mais aussi une belle rivière où se baigner, grimper au-dessus de l’eau, etc… Et la petite ville sympa de Takaka n’est pas très loin.

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L’ambiance ici est décontractée et propice à de super rencontres, les grimpeurs de l’ile du Nord viennent passer les vacances de fin d’année dans la Golden Bay. Hamish est un NéoZ de Wellington que nous avons vite adopté vue sa gentillesse et son engouement pour l’escalade. On retrouve aussi un couple de français croisé à Wanaka.

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Même si le temps n’était pas au grand ciel bleu, nous avons beaucoup grimpé et je tiens à vous prévenir que Miss Nath est en pleine mutation de grimpe, avec dans son escarcelle une flopée de 7a+ et, s’il vous plaît, un 7b flash !!! Quant à moi, je suis assez content car je m’offre deux 8a plutôt rapidement me concernant: un le 31 décembre et l’autre le 1er janvier 🙂

On a aussi visité quelques endroits bien cool dans les environs de Takaka. Une grotte majestueuse aux milles stalactites, Rawhiti Cave, les sources Pupu Springs qui sortent droit du sol à gros débit et qui sont apparemment les 2èmes plus claires du monde (65m de visibilité constatée), c’est aussi un endroit de grande importance spirituelle pour les maoris, et aussi The Grove, une forêt de ratas centenaires aux racines tentaculaires. Avant notre départ de la Golden Bay on va avec Léa jusqu’à la pointe nord de l’île du sud, Cape Farewell nous offrant un beau panorama sur le Farewell Spit, une immense dune naturelle de 36 km de long qui protège la baie (l’une des plus grandes réserves naturelles d’oiseaux au monde), et enfin une dernière ballade sur la superbe plage de Wharariki Beach.

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Après Fiordland, nous voilà réparti pour deux très longues journées sur les routes sinueuses néozélandaises, direction le nord de l’île. On fait un arrêt à Franz Josef Glacier pour une ballade sur un sentier fermé jusqu’au point de vue sur l’immense glacier, il pleut toujours sur cette foutue côte ! Nan, c’est même pas vrai car on a aussi eu du beau temps:-)

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Tout au nord de cette West Coast, nous nous arrêtons aux fameux Pancakes rocks. Très touristique mais ça vaut le coup d’œil: un savant mélange de magie et de sédiments accumulés dans des fonds marins ont crée un calcaire hors du commun !

Puis, le long d’une côte magnifique, on arrive à Charleston, une petite bourgade au bord de l’océan avec, vous l’aurez deviné, du caillou pour y faire de la varappe 🙂 Le spot de free camping est très bucolique, face à la mer et à l’embouchure d’une rivière parfaite -quoique froide- pour la baignade. L’escalade, sur un beau granite à protéger soit-même, y est agréable quoiqu’un peu engagé parfois, et la mer de Tasman se déchaîne à nos pieds. Lélé s’initie même au terrain d’av’ et adore ces nouveaux joujoux coinceurs.

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Nous resterons deux nuits. Le temps de s’apercevoir que la grille manque à notre superbe barbecue portatif -oubliée dans le jardin de Jane à Wanaka-, et d’inventer un nouveau jeu de pétanque avec galets… Puis nous mettons les voiles direction la Golden Bay et la falaise mythique de Takaka, Paynes Ford.

Milford

Publié: 07/01/2014 dans Fiordland/Southland

Lélé (du pays des kangourous) nous a rejoint dans notre aventure pour 3 semaines. Elle vous raconte notre escapade à Milford Sound (14-15-16 décembre).

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Au bout d’une route en cul de sac dans le Fiordland il y a Milford Sound. À Milford tout est mouillé et on a les pieds tous fripés. Même le klaxon de Jeannot (le van) a pris l’humidité et nous a chanté des chansons toute la journée.
Des cascades de 200m et plus bordent à outrance les deux côtés de la route. Ici tout est vert, et surtout vertical. Dans le bush c’est ambiance tropicale mais sans sangsues, serpents venimeux et autres petites bébêtes « méchantes » comme dirait Nat. La forêt pousse sur des pentes à 90°, rien ne semble empêcher les podocarpes de proliférer.

Face à la pluie torrentielle qui ne s’arrête jamais, c’est en bottes et culottes que nous sommes partis à la recherche de (lyttle) Babylone. Une falaise de granite abritée de la pluie, au milieu de cette jungle. La marche d’approche (de seulement 45min) vaut le détour. De racine en fougère, les pieds dans la boue et les mains sur les cailloux, le chemin monte droit dans la jungle. Ici, le grimpeur ou le randonneur apprend à aimer le granite car même mouillé il ne glisse pas. Arrivé au pied de la falaise tout est miraculeusement sec (sauf nous bien sûre). Babylone n’est pas une légende. Les voies sont bien classes et l’assureur une fois séché le reste.

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Après une nuit humide à trois dans le van le soleil s’est décidé à pointer le bout de son nez. Nous avons donc couru jusqu’au point de vue de ce célèbre fiord (le sommet Mitre Peak, 1695m, ouverture sur la mer de Tasman 16 km plus loin. Avec ses forêts de palmier verticales, l’eau transparente et la vue sur les glaciers, Milford Sound est sûrement l’un des plus beaux endroits de NZ.

Le klaxon de Jeannot, lui, n’a pas trop aimé. Après avoir bien pris la pluie il s’est mis à déconner. Pas moyen de l’arrêter… la douce mélodie du tût a raisonné dans la vallée, le temps que le fusible sèche.

À part la pluie à Milford il y a les sandflies. Et il y en a beaucoup. Si Fab est là, pas de problème car elles n’aiment que lui (ou presque), sinon, mieux vaut ne pas oublier le repellent (répulsif).

Après avoir bien grimpé et joué à tuer toutes les sandflies ayant élues domicile dans le van, nous avons pris la route dans l’autre sens (c’est en cul de sac souvenez-vous). Nous avons donc retraversé le Homer Tunnel, un tunnel en pente creusé à la pioche -ou presque- en 20 ans (1935-1954). La route est longue jusqu’à Queenstown, puis Wanaka. Pause pipi à Wanaka, le temps de faire un peu de shopping et d’internet, de récupérer le barbecue… mais pas la grille (détail au prochain épisode), puis cap au Nord via la West Coast.

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Ah oui j’oubliais, à Milford on a cru voir un kiwi (en plein jour traverser la route – très peu probable en réalité), en fait c’était un weka. Une sorte d’oiseau qui, comme le kiwi, ne vole pas. Les wekas sont fourbes et volent tout ce qui traîne. Ils sont partout, l’un deux a même tenter de mordre Nat pendant qu’elle le prenait en photo (sur la West Coast). Ce sont des oiseaux carnivores qui mangent les rats et les belettes. Ils ont l’air très appétissants… mais hélas on n’a pas le droit de les manger 😦

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On m’en parle depuis le début de cette traversée d’arête. Le temps y est semble-t-il un peu plus clément que dans le parc du Mont Aspiring.
Tout cela se passe donc non loin de Queenstown dans le petit massif des Remarquables, le lac Wakatipu au pied. Nous avons partagé cette superbe journée (5 déc.) avec Jérôme et Vanessa, des potes de notre bonne vielle France nous ayant rendu visite pour l’occasion.

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