Archives de la catégorie ‘Fiordland/Southland’

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Mi-janvier notre retour à Milford se fait sous un beau ciel bleu ! Et oui, difficile à croire mais la météo est clémente et stable pour plusieurs jours, alors ni une ni deux on décide d’aller bivouaquer à la falaise de Little Babylon. Les conditions de grimpe sont plutôt bonnes et on découvre la vallée sous un jour nouveau, un jour ensoleillé 🙂

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Les sommets enneigés des Darrans dominent cette vallée toujours luxuriante. On traîne aussi nos chaussons au Chasm et à Big Babylon (d’autres falaises) et l’on profite d’une magnifique journée pour faire une superbe grande voie à Moire’s Mate (Lucky Strike, mix trad et spit) que l’on poursuit en corde tendue pour atteindre le sommet de cette face granitique.

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Quelques petites perturbations passent tout de même par Milford et l’on n’est pas mécontent de se reposer des journées de grimpe. Un après-midi on tente d’ailleurs une petite rando dans la Tutoko Valley: immersion dans la jungle et la mousse assurée… on fait demi-tour au bout de 2h ne voyant pas la fin de cette partie forestière ! Un coup de froid nous apporte même la neige le jour où l’on rentre sur Queenstown, à peine 200m au-dessus de Homer hut.

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Quelques jours à Queenstown pour le X-Wye Climbing Festival puis à Wanaka pour faire nos adieux, et l’on retourne une dernière fois à Milford, là encore avec un temps magnifique 🙂 Moins acharnés de la grimpe cette fois-ci, on en profite pour faire une croisière dans le fiord (vraiment chouette d’ailleurs) et en fin d’aprem’, on apprécie la mini piscine d’eau quasi chaude que l’on a trouvé au pied des dalles d’Homer tunnel 😉 Enfin, la rando de Gertrude Saddle nous offre une vue somptueuse sur les montagnes et le fiord, c’est ainsi que se terminent nos aventures à Milford Sound.

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Milford

Publié: 07/01/2014 dans Fiordland/Southland

Lélé (du pays des kangourous) nous a rejoint dans notre aventure pour 3 semaines. Elle vous raconte notre escapade à Milford Sound (14-15-16 décembre).

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Au bout d’une route en cul de sac dans le Fiordland il y a Milford Sound. À Milford tout est mouillé et on a les pieds tous fripés. Même le klaxon de Jeannot (le van) a pris l’humidité et nous a chanté des chansons toute la journée.
Des cascades de 200m et plus bordent à outrance les deux côtés de la route. Ici tout est vert, et surtout vertical. Dans le bush c’est ambiance tropicale mais sans sangsues, serpents venimeux et autres petites bébêtes « méchantes » comme dirait Nat. La forêt pousse sur des pentes à 90°, rien ne semble empêcher les podocarpes de proliférer.

Face à la pluie torrentielle qui ne s’arrête jamais, c’est en bottes et culottes que nous sommes partis à la recherche de (lyttle) Babylone. Une falaise de granite abritée de la pluie, au milieu de cette jungle. La marche d’approche (de seulement 45min) vaut le détour. De racine en fougère, les pieds dans la boue et les mains sur les cailloux, le chemin monte droit dans la jungle. Ici, le grimpeur ou le randonneur apprend à aimer le granite car même mouillé il ne glisse pas. Arrivé au pied de la falaise tout est miraculeusement sec (sauf nous bien sûre). Babylone n’est pas une légende. Les voies sont bien classes et l’assureur une fois séché le reste.

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Après une nuit humide à trois dans le van le soleil s’est décidé à pointer le bout de son nez. Nous avons donc couru jusqu’au point de vue de ce célèbre fiord (le sommet Mitre Peak, 1695m, ouverture sur la mer de Tasman 16 km plus loin. Avec ses forêts de palmier verticales, l’eau transparente et la vue sur les glaciers, Milford Sound est sûrement l’un des plus beaux endroits de NZ.

Le klaxon de Jeannot, lui, n’a pas trop aimé. Après avoir bien pris la pluie il s’est mis à déconner. Pas moyen de l’arrêter… la douce mélodie du tût a raisonné dans la vallée, le temps que le fusible sèche.

À part la pluie à Milford il y a les sandflies. Et il y en a beaucoup. Si Fab est là, pas de problème car elles n’aiment que lui (ou presque), sinon, mieux vaut ne pas oublier le repellent (répulsif).

Après avoir bien grimpé et joué à tuer toutes les sandflies ayant élues domicile dans le van, nous avons pris la route dans l’autre sens (c’est en cul de sac souvenez-vous). Nous avons donc retraversé le Homer Tunnel, un tunnel en pente creusé à la pioche -ou presque- en 20 ans (1935-1954). La route est longue jusqu’à Queenstown, puis Wanaka. Pause pipi à Wanaka, le temps de faire un peu de shopping et d’internet, de récupérer le barbecue… mais pas la grille (détail au prochain épisode), puis cap au Nord via la West Coast.

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Ah oui j’oubliais, à Milford on a cru voir un kiwi (en plein jour traverser la route – très peu probable en réalité), en fait c’était un weka. Une sorte d’oiseau qui, comme le kiwi, ne vole pas. Les wekas sont fourbes et volent tout ce qui traîne. Ils sont partout, l’un deux a même tenter de mordre Nat pendant qu’elle le prenait en photo (sur la West Coast). Ce sont des oiseaux carnivores qui mangent les rats et les belettes. Ils ont l’air très appétissants… mais hélas on n’a pas le droit de les manger 😦

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La côte des Catlins est réputée pour ses paysages sauvages, plages magiques, falaises déchiquetées, chutes d’eau et forêts luxuriantes, le tout agrémenté d’une faune marine exceptionnelle : lions de mer, otaries à fourrure, manchots à œil jaune…
Entre Invercargill et Balcultha, on longe la côte, on s’arrête aux points touristiques, on photographie, et on repart. Il n’y a pas foule et l’air de la mer c’est quand même bien simpa! Petit tour d’horizon en photos.

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Chez les Southlanders

Publié: 25/10/2013 dans Fiordland/Southland

On quitte la région de Queenstown-Wanaka pour découvrir d’autres coins de l’île en mettant cap toujours plus au sud par la Southern Scenic Route. A l’extrémité du lac Wakatipu (Glenorchy, l’autre extrémité est 82 km au N-O) on fait une première halte -ferroviaire- à Kingston. L’été, une petite ligne de chemin de fer encore en activité fait la liaison touristique avec Fairlight, 20 km plus loin.

On pénètre progressivement au cœur du Southland, la région la plus au Sud de la Nouvelle-Zélande : résolument agricoles, les plaines fertiles s’étirent jusqu’à Bluff (pointe Sud), bordées à l’Ouest par Fiordland National Park. Moutons et agneaux (pleine saison de l’agnelage), vaches et veaux, mais aussi élevages de cerfs agrémentent ce paysage rural, joli oui, mais monotone. Le coin n’est pas très touristique et chaque bourgade se targue d’être la capitale néo-zélandaise, voire mondiale, de quelque chose: Mossburn, capitale de l’élevage de cerfs (« red deer) accueille aussi la première ferme éolienne de l’île du Sud (2006), Tuatapere arbore le titre de capitale nationale de la saucisse, Riverton de capitale mondiale du paua (ormeau, coquillage nacré)… on a quand même échappé à la ville de Gore qui n’était pas sur notre chemin, mais qui jouit du titre de capitale mondiale de la truite fario!

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Bref, rien de très palpitant jusqu’à maintenant mais ces infos sont au moins distrayantes 🙂 On s’imagine facilement en Irlande, la pluie aussi est aussi au rendez-vous! Arrivé en fin de journée à Clifden, on s’improvise spéléologue amateur dans une cavité ouverte au public: l’eau est trop haute par endroit pour continuer la traversée mais l’on trouve un passage quelques mètres au-dessus des vasques… Youhou, un peu d’aventure! On pause le van près du fameux pont suspendu de Clifden – pont en bois inauguré en grande pompe en 1899 – où l’on passe la nuit.

Le lendemain nous poursuivons notre périple chez les Southlanders pour atteindre la côté Sud. Entre de nombreuses averses, nous arrivons à Invercargill la capitale régionale. Le temps ne pousse pas à une visite approfondie mais la ville nous semble plutôt simpa, quelques beaux bâtiments victoriens, un héritage écossais, plusieurs cafés-restau et une ambiance assez jeune.

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On arrive ensuite à Bluff (célèbre pour ces délicieuses huîtres) et on fait halte à Stirling Point, le point le plus méridional de l’île du Sud (enfin, après Slope Point dans les Catlins, encore plus au Sud). On fait comme les quelques touristes aussi présents : nous aussi on a notre photo du panneau 😉

Premier jour, Lake Harris

Premier jour, Lake Harris

Inutile de sortir des sentiers battus pour apprécier la rando: des paysages magnifiques et variés, pas grand monde, des copains pour rigoler et discuter, et bien sur un temps clément ! Mais n’allez pas croire que c’est chose si aisée… Donc bon, on n’a pas pris notre carte au club des kiwi-marcheurs (surtout pas Fab) mais on doit bien l’avouer, on a passé un très bon moment sur les Routeburn-Caples track (pour faire une boucle), deux jours et demi de marche (~18h) en compagnie d’Estelle et Guillaume.

Pas chose aisée car certaines grandes randonnées vous font découvrir qu’un seul et même paysage pendant de longues heures et parfois même des jours… Bref, c’est pas le cas du Routeburn track qui a le label Great Walk (label qui valorise les sentiers d’envergure nationale), et c’est bien mérité. Le sentier est à cheval entre les parcs nationaux du Mont Aspiring et de Fiordland: vallées glaciaires, paysages d’altitude, forêts humides, pâtures…

Deuxième jour, sur le Caples Track

Deuxième jour, sur le Caples Track

La reconnaissance de la beauté de l’itinéraire c’est aussi le revers de la médaille. Ultra fréquenté en été, l’organisme chargé du sentier (entretien, aménagement, gestion des refuges, régulation de la fréquentation et publicité sont à la charge du Département de la Conservation-DOC) fait son boulot: marquage parfois tous les 30m, main courante dont on se demande encore l’utilité, élargissement et aplanissement d’une partie du sentier sur le Caples (oui, il paraît que les racines et la boue du chemin faisaient désordre, au moins maintenant on peut y rouler en poussette!). Mais passons le vaste débat de l’aménagement de la montagne, c’est en fait le nombre impressionnant de lit dans les refuges du Routeburn qui vous font comprendre que vous êtes pas les premiers à passer par là (d’où la réservation obligatoire des nuitées l’été). En revanche, pas de demi-pension dans les hut, c’est la règle en Nouvelle-Zélande. Chanceux donc car presque personne sur le sentier et à nos aises dans les refuges, c’est l’avantage de la basse saison.

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Pour ce qui est des copains sympas, on a rencontré Estelle et Guillaume dès nos premières sessions de grimpe autour de Queenstown cet hiver (queenstowniens depuis 6-8 ans). Y’a pas à dire, si ça se résume à marcher, la rando ça reste assez chiant alors mieux vaut être en bonne compagnie, pour ça aussi c’était réussi 😉

Et enfin le temps, pas évident d’aligner trois jours de beau temps dans ce maudit pays… D’ailleurs il a plu le 3ème jour, heureusement qu’on était plus qu’à 4h de la voiture 🙂 Et puis on a fini la journée au jacuzzi donc pas de quoi se plaindre non plus! On a donc eu un très beau temps, vue dégagée et même un franc soleil. Et grâce aux talents de photographe de Guillaume, on a aussi de magnifique clichés en plus des bons souvenirs 🙂

Fin de la première journée, Lake Mckenzie tout près de la hut

Fin de la première journée, Lake Mckenzie tout près de la hut

Pour ceux qui sont sur Facebook, vous pouvez aussi profiter des quelques photos mises en ligne par Guillaume (voir sur mon profil).