Archives de Mai, 2014

Après les plaines agricoles nous faisons route vers le High Country, c’est-à-dire la partie montagneuse au nord du Victoria… En chemin on traverse même une région appelée « Pyrénées » !
Ici aussi ils ont leurs « Alpes », avec quelques mini domaines skiables ça et là, mais surtout de grands espaces vierges à perte de vue, de grosses collines boisées qui ferment l’horizon. De nombreux parcs nationaux se découpent cette région montagneuse à cheval sur les états de Victoria et de New South Wales, nous on s’attarde à celui du Mont Buffalo, paraît-il que y’a du beau caillou là-bas.

Le High Country nous accueille chaleureusement par des couleurs automnales, d’énormes châtaignes et des brasseries artisanales, mais aussi par des températures hivernales! Que ceux qui pensent qu’on va enchaîner deux étés d’affilée soient rassurés (n’est-ce-pas Fred 😉 ): on n’a pas quitté doudoune et bonnet une seule soirée, et il a même gelé une fois sur la tente…

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Le soleil est là pour nous réchauffer et l’on apprécie les paysages du Mt Buffalo. Toutefois, sans topo, on se contente d’une matinée de grimpouille en fissure sur du beau granite à gros grains. Il n’y a pas foule de visiteurs et c’est pas par ici que les grimpeurs courent les rues.

Grampianesque!

Publié: 14/05/2014 dans Australie
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Les Grampians est un fabuleux massif,
Pour y grimper pour sur il faut l’être, massif.

C’est avec plaisir qu’on a changé de style,
La grimpe est raide, très raide, voire même virile.

Le Taïpan Wall était fermé,
On a pu constater qu’au nord tout a cramé.

Sur les sites d’escalade de Victoria Range nous mettons le cap,
Muline, Gallery, Eurêka Wall, Millenium sont tous des sites qui décapent.

Certaines voies sont gravies au forceps faute de gros biceps,
Car au pays des plats, pas besoin d’être adroit.

Même Tiben peut pas mettre de lolotte,
Cette technique-là mon pote c’est vraiment de la camelote!

Adieu friends et câblés, ici les spits y’a qu’à cliper,
Si par le style de grimpe on se croirait parfois en salle,
Loin d’être banal le cadre n’est pas celui d’Espace Vertical,
Et à défaut d’arquer on a bien bouriné.

N’ayez point peur de l’humidité,
Les secteurs sont abrités
Grâce à une inclinaison voisinant les 90 degrés.

Au pied de ces falaises ensorcelées
La gravité est augmentée.
Alors si vous ne voulez pas perdre vos abdos,
Prenez un peu de repos.

Le camp est posé à Buandik Campground,
le spot des grimpeurs underground.

Au chant matinal du kookabbura tu devras t’adapter,
Mais le possum affamé, libre à toi de la chasser.

Si cette histoire te parait obscure
C’est que l’escalade n’est pas pour toi sois-en sûre.
Ou bien si cet article te parait couillon,
La grimpe ne doit pas être ton rayon.
Enfin, si la traduction de ce poème est souhaitée,
Désolé! L’explication en bon français n’en serait que trop compliquée.

Après un petit détour touristique par la Great Ocean Road, nous voilà à Horsham pour récupérer Jess notre copine de Nouvelle Zélande. Horsham est la seul véritable ville proche des deux sites majeurs de grimpe – Grampians et Arapiles – de Victoria, ceux qui vont nous occuper les semaines à venir 😉
Nous arrivons en plein dans les Easter holidays / les vacances de Pâques, il y a donc de fortes chances pour qu’un site comme les Arapiles soit bondé… Après 20 min de voiture, changement d’ambiance par rapport à la Tasmanie: le camping est plein comme un œuf mais on trouve quand même un endroit pour se poser.

La plus grand partie des secteurs sont accessibles à pied du camping, on y trouve tous les niveaux mais ce qui est dingue c’est que même les voies faciles ont une qualité de rocher exceptionnelle (des voies de 3+ avec 4 étoiles!!).
Les Arapiles offrent assez peu de voies sportives. La plupart sont entièrement à protéger soit-même, ou parfois mixte (quelques spits quand l’on ne peut pas protéger) et faites confiance aux australiens, ils ne mettront jamais de spits si ce n’est pas indispensable… Bref, c’est LA MECQUE du trad’ (c’est comme ça qu’on appelle ici le « terrain d’aventure »).
Toutes les générations de grimpeurs se croisent ici: les familles avec enfants qui font des grandes voies en terrain d’av’ dans du 3, les vétérans des années 70, mais aussi des jeunes qui ont compris que faire du trad’ n’était ni ringard ni élitiste !! Bref, on est loin de l’image qu’on en donne dans l’hexagone 😉

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Le rocher est donc incroyable (de la quartzite) et permet de vraiment progresser dans la pose de protection et particulièrement des câblées qui s’y prêtent à merveille dans ces fissures (ils ont même inventé un câblé un peu spécial pour ici). Nath n’a plus du tout besoin de moi, elle enchaîne avec aisance les longueurs de trad’ dans le 6 ! De notre côté on arrive progressivement à se lâcher sur les friends/câblés pour travailler des voies pas si loin de notre niveau sur spit… Évidemment, pour considérer la voie comme enchaînée, il faut la faire en posant tout le matos !

Après plusieurs jours on quitte la foule des Arapiles pour le parc national des Grampians, et son fameux Taïpan Wall… pas vrai 😦 toute la partie Nord du parc est toujours fermée à cause du gros incendie qui a sévit cet été. On nous a dit que la partie Sud promet elle aussi des murs mythiques. Et parce que l’on a vraiment kiffé grimper aux Arapiles, on y retourne ensuite pour une semaine, mais sans Caro ni Yannick qui est peut-être déjà à Ceüse à l’heure qu’il est! Cette fois-ci c’est retour au calme, les foules australiennes et néo-zélandaises sont au boulot. Et malgré une météo automnale de plus en plus capricieuse on passe du bon temps à grimper, au camping on s’est greffé à un groupe de connaissances de Wanaka. En tout cas, c’est dur de se dire qu’on ne reviendra pas grimper dans un endroit si chouette!!

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